cite>BNP Paribas est bien décidée à repartir à la conquête du marché italien du crédit à la consommation. Le 10 décembre dernier, BNP Paribas Personal Finance a pris le contrôle de Findomestic, le numéro 2 du crédit conso en Italie, jusque-là détenu à parité avec Intesa Sanpaolo. Conformément à un accord conclu en août, Intesa Sanpaolo a cédé 25 % de sa participation dans Findomestic à BNP Paribas Personal Finance (pour 500 millions d'euros). La cession de sa participation résiduelle de 25 % est programmée entre 2011 et 2013 (dans une fourchette de 350 à 650 millions d'euros).Après quatre ans de blocages et de problèmes de gouvernance ? la banque française souhaitait prendre le contrôle de Findomestic mais Intesa Sanpaolo s'y opposait ?, BNP Paribas a les mains libres pour mettre en ?uvre sa stratégie.Suite à la reprise en main de Findomestic, un nouveau conseil d'administration a été désigné et Fabio Gallia, le directeur général de BNL, a été nommé président de l'établissement spécialisé. « La nouvelle équipe de direction aura pour objectif de mettre en ?uvre une stratégie commerciale et industrielle ambitieuse, adaptée à un environnement de marché en évolution », indique le groupe. Sans surprise, l'accent est mis sur le développement des synergies avec BNL, la banque de détail acquise en 2006 par BNP Paribas. « BNP Paribas Personal Finance est présent dans 30 pays, sur 4 continents, et l'Italie est notre deuxième pays par le montant des encours gérés », souligne Pascal Roussarie, responsable de la communication chez BNP Paribas Personal Finance.Sur le marché italien, BNP Paribas se retrouve face à un concurrent bien connu?: le Crédit Agricolegricole. Le rapprochement, fin 2008, entre la filiale de crédit à la consommation de la Banque verte, Agos, et celle de Banco Popolare, Ducato, a donné naissance au leader du marché italien. Agos Ducato, détenue par à 61 % par le Crédit Agricolegricole et à 39 % par Banco Popolare, revendique une part de marché de 15,5 % contre environ 10 % pour Findomestic. En outre, pour le Crédit Agricolegricole, le marché italien est au moins aussi stratégique que pour BNP Paribas. À fin septembre 2009, l'Italie représentait 38 % des encours gérés par les filiales spécialisées de la Banque verte, soit presque autant que la France (39 %).L'intérêt des banques françaises pour le marché italien du crédit à la consommation s'explique aisément. Très peu endettés jusqu'au début des années 2000, les ménages italiens rattrapent leur retard. Alors que comme en France, les encours de crédits conso représentent une faible part de la consommation (11,2 % contre 16,2 % en moyenne dans l'Union européenne), l'Italie présente un taux de croissance du crédit à la consommation parmi les plus importants d'Europe. Au premier semestre, dans un contexte de crise, les encours de crédits à la consommation affichaient un taux de croissance annuel de 13,7 %.

latribune.fr

16 Déc 2009, 1:46

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