Alors que les entrées pour des films français à l'étranger sont en baisse depuis deux ans (lire « La Tribune » du 14 janvier), Unifrance, organisme chargé de soutenir le rayonnement international du cinéma français, a lancé vendredi, sur Internet, Myfrenchfilmfestival.com. Ce festival en ligne met en compétition 10 longs et 10 courts métrages français, disponibles en 10 langues. Il s'agit de premiers ou seconds films d'un réalisateur, sortis en France en 2009 et 2010 (« Tout ce qui brille »...) mais peu vendus à l'étranger. Chercher de nouveaux publicsL'internaute festivalier peut louer les films à l'unité (3,99 euros pour un long) ou par « pack » (27,99 euros pour le tout). En France, quatre des films ne peuvent être vus, les droits étant détenus par Canal Plus, qui n'a pas achevé sa période d'exclusivité. Dans certains pays, « gangrenés par le piratage » comme la Russie ou l'Amérique latine, la diffusion est gratuite, le financement de l'opération venant alors de sponsors comme Air France, Renault... indique Antoine de Clermont-Tonnerre, président d'Unifrance. Outre le vote du public, les films seront départagés par un jury de blogueurs et de critiques internationaux. L'initiative vise à aller chercher de nouveaux publics pour inverser la tendance au vieillissement des cinéphiles francophiles. Lesquels trouvent de moins en moins d'écrans accueillant le cinéma français, des centaines de cinémas d'art & essai ayant disparu dans les grandes villes du monde, explique le président d'Unifrance. Au lancement du festival, 29.000 internautes de 132 pays s'étaient enregistrés. Isabelle Repito

latribune.fr

16 Jan 2011, 23:22

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