DSK vient voler la vedette à Nicolas Sarkozy au G20

Pour son passage en France ce week-end, à l'occasion d'une réunion ministérielle du G20, Dominique Strauss-Kahn bénéficie d'une conjonction astrale favorable. Depuis la confidence d'Anne Sinclair avouant au « Point » qu'elle n'avait pas envie que son mari rempile pour un second mandat à Washington, le directeur général du FMI est devenu la principale cible de la droite. Et, même victime d'une chute dans les sondages, il reste le présidentiable favori de la gauche. DSK a d'ailleurs pu constater, après les attaques répétées de l'UMP, que le réflexe de solidarité jouait au Parti socialiste, en dépit de la compétition des primaires.À Paris de vendredi à dimanche, DSK, contraint à un strict devoir de réserve par les statuts du FMI, n'est pas obligé d'en dire davantage sur ses intentions pour 2012. Quelques petites phrases savamment ciselées par son équipe de communicants devraient suffire à rassurer ses partisans. Des étapes médiatiques ont été sélectionnées : le « 20 heures » de France 2, dimanche, et sans doute un face-à-face avec les lecteurs du « Parisien ».Ironie ultimeLes projecteurs se braquent tous sur l'ancien ministre socialiste, au détriment de Nicolas Sarkozy, président en exercice du G8 et du G20. Quatre ans après son soutien revendiqué à la candidature de DSK au FMI, le chef de l'État peut méditer le proverbe : « Garde tes amis proches mais garde tes ennemis plus proches encore »... Ironie ultime, pendant la réunion du G20, samedi matin, Nicolas Sarkozy sera porte de Versailles pour l'inauguration du Salon de l'agriculture. Auprès de ce monde paysan, dont Christian Jacob a maladroitement estimé la semaine dernière qu'il était loin des préoccupations du patron du FMI. DSK n'incarne pas « l'image de la France rurale », a lancé le président du groupe UMP de l'Assemblée. Des déclarations sévèrement jugées par Serge Klarsfeld, président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France, qui les a comparés aux propos antisémites tenus par le député de droite Xavier Vallat à l'encontre du chef du gouvernement du Front populaire, Léon Blum. Mais, soutenu par François Fillon et Jean-François Copé, Christian Jacob persiste et signe. « On se demande maintenant si on a le droit de parler de Dominique Strauss-Kahn parce qu'on prend des torrents d'insultes », s'est-il insurgé mercredi, avant de rappeler que la gauche n'avait pas épargné le patron du FMI ces dernières semaines.Lors de sa précédente escale à Paris, en novembre, DSK s'était d'ailleurs attaché à « gauchiser » son discours pour répondre aux critiques de la gauche sur le FMI. Ce week-end, le patron du Fonds devrait privilégier la riposte aux attaques du camp sarkozyste, qui lui reproche aussi une éventuelle « désertion » alors que son mandat à Washington prend officiellement fin en novembre 2012.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.