Société Générale réaffirme sa capacité à atteindre ses objectifs

L'année 2010 restera comme celle du rebond pour Société Généralecute; Générale, après un exercice 2009 consacré à panser les plaies de la crise financière. La banque de la Défense a publié mercredi un résultat net de 874 millions au titre du quatrième trimestre, en ligne avec les attentes. Sur l'année, le bénéfice atteint 3,917 milliards d'euros, au-delà de l'objectif annuel fixé à 3 milliards, et à mille lieues des 678 millions engrangés en 2009. Le groupe a notamment réduit de 3,9 milliards sur un an les pertes liées à ses actifs « toxiques » et à ses activités « hors pôles » (notamment son portefeuille de CDS et ses passifs financiers). Mais il a aussi délivré une solide performance opérationnelle, avec des revenus en hausse dans tous ses métiers (voir illustration), à l'exception des métiers de taux. Et profité de la baisse de 29 % des provisions pour créances douteuses, malgré un taux de couverture global relevé de 68 % fin 2009 à 72 % fin 2010. Autre motif de satisfaction, « Société Généralecute; Générale a franchi avec succès la première étape de son projet de transformation », selon son PDG Frédéric Oudéa. Le plan d'efficacité opérationnelle lancé en 2008 a en effet permis un gain récurrent de résultat brut d'exploitation de 970 millions, en ligne avec l'objectif annoncé. Le groupe met en avant sa « structure financière solide », avec un ratio de fonds propres durs (Core Tier 1) de 8,5 %. Société Généralecute; Générale réaffirme ainsi sa capacité à atteindre ses objectifs financiers, qui prévoient un résultat net de 6 milliards en 2012, et à respecter Bâle III dès 2013 sans besoin de procéder à une augmentation de capital. Anticipant les exigences très serrées de ce nouveau cadre prudentiel en matière de liquidité, le groupe a aussi amélioré son financement en collectant 39 milliards de dépôts, et en réalisant depuis le début de l'année près d'un cinquième de son plan d'émissions de dette senior, évalué à 26 milliards sur 2011.Ébauche d'un scénarioSociété Généralecute; Générale espère ainsi avoir dissipé les doutes du marché. Début février, deux études d'analystes se sont en effet interrogées sur ses perspectives. Estimant qu'un « renforcement des fonds propres est indispensable à toute réévaluation du titre », JPMorgan Cazenova a ainsi ébauché un scénario prévoyant des cessions d'actifs pour 5 milliards d'euros, tandis qu'Oddo évoquait des « risques de déception sur les prévisions » et pointait un risque important d'augmentation de capital. « Je ne partage pas toujours les vues des analystes », a répliqué Frédéric Oudéa, pour qui « le plan stratégique Ambition SG 2015 est parfaitement pertinent ». Contraint par son plan de marche à donner la priorité à la gestion de son capital, le PDG ne craint pas de rater des opportunités d'acquisitions, estimant qu'il ne devrait pas « se passer grand-chose » sur le front de la consolidation. Le marché a semblé convaincu, puisque l'action Société Généralecute; Générale a bondi de 4,86 % mercredi, à 51,24 euros, revenant à son niveau de janvier 2010, avant la crise de la dette souveraine.
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