Le Portugal rassure sur sa solvabilité à court terme

Le succès de l'adjudication de dette à 12 mois menée par le Portugal ce mercredi a confirmé la capacité du pays à remplir ses obligations à court terme, mais les inquiétudes restent de mise concernant sa solvabilité sur le long terme. Alors que l'émission a suscité une confortable demande totalisant 1,9 fois le milliard d'euros proposé, Lisbonne a placé ses titres à un taux d'intérêts moyen de 3,98 %, alors que les analystes tablaient sur un taux supérieur à 4 %. Cette bonne surprise a notamment été favorisée par le résultat de l'opération de rachat de dette menée par le Portugal, réalisée peu de temps avant l'émission et qui a été interprétée comme un signal rassurant.Avril et juin, des mois à risqueLisbonne a reçu seulement un milliard d'euros d'offre de vente sur les deux souches concernées arrivant à maturité en avril et en juin, qui totalisaient environ 9,5 milliards, et n'a finalement racheté que 190 millions d'euros de dette à échéance en avril et 25 millions pour les obligations à échéance en juin. Outre la faiblesse du volume d'offre, les deux rachats ont été opérés à des prix moyens supérieurs à ceux des titres sur le marché, signalant que les investisseurs ne souhaitaient majoritairement pas se séparer des titres avant leur échéance. Pour le Portugal, il s'agissait aussi de démontrer sa capacité à gérer sa trésorerie et sa dette, alors que avril et juin seront des mois très chargés en remboursements. Dans le sillage de ces deux opérations, le taux des obligations à deux ans portugaises cédait près de 8 points de base, à 4,40 %. Mais les taux à 5 et 10 ans restaient proches des plus hauts niveaux enregistrés depuis l'entrée du Portugal dans la zone euro. Sur l'échéance 10 ans, le taux portugais restait stable, à 7,41 %, tandis que la prime de risque augmentait à 418 points, un plus haut depuis le 7 janvier. Si le pays s'est engagé dans un vigoureux programme d'assainissement budgétaire, ce sont les craintes persistantes concernant la vigueur de l'économie domestique qui gagent la signature de Lisbonne. Alors que le gouverneur de la banque centrale Carlos Costa a estimé dans un entretien au quotidien Diario Economico que le pays est à nouveau « en récession », le taux de chômage a augmenté à 11,1 % au quatrième trimestre 2010.
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