Serge Wrobleski, le patron de la société Alentour, une entreprise de maçonnerie de 25 salariés basée à Lux (Côte-d'Or), n'a pas froid aux yeux. Ce n'est pas tant le fait qu'il souhaite développer une activité nouvelle, c'est normal, que l'activité elle-même : « La fabrication de mosaïques photoréalistes ». De quoi s'agit-il ? De créer une mosaïque de haute définition, en « jouant avec les lumières » et le relief, ce qui permet de restituer un effet 3D.Pour y parvenir, Serge Wrobleski a obtenu le soutien de l'incubateur Premice, en lice au concours Oséo (catégorie émergence). Et il a pu travailler avec l'Institut Image de Chalon-sur-Saône pour faire sauter les contraintes techniques qui, aujourd'hui, limitent la création.Jusqu'à 250 couleursBien avancé, le projet s'appuie sur un logiciel qui permet d'associer à la fois l'utilisation des couleurs et les effets d'optique. Alors que la céramique limite la palette, ce système permet d'utiliser jusqu'à 250 couleurs, sans aucun frein dans les dimensions de l'oeuvre finale. Les mosaïques, à base de pâte à ciment, ont pour avantage de résister aux cycles saisonniers. Elles sont notamment insensibles aux épisodes de gel et de dégel. Une interface automatisée, mise au point en collaboration avec l'Institut Image, permet d'assurer la passerelle entre l'outil logiciel et la machine de production des mosaïques. Un brevet a été déposé fin février.Pour la commercialisation, Serge Wrobleski s'appuiera sur le Web, qui lui ouvrira d'emblée les marchés internationaux. L'objectif, à moyen terme, est de réaliser 7,5 millions d'euros de chiffre d'affaires par le biais d'une nouvelle société, Mosaïque Dynamique, dont les statuts seront déposés d'ici à 2012.Alexandra Caccivio, à Dijo

latribune.fr

16 Mars 2011, 21:26

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