Peur sur la ville de Bruxelles

La capitale européenne prend des allures de Far West. Bruxelles a connu en début de semaine une journée d'une rare violence qui relance le débat sur l'insécurité autour des institutions européennes. « Il est temps d'agir! », estime Joseph Daul, président du Parti populaire européen au Parlement européen. La presse belge a qualifié la journée de lundi de « noire ». Un truand a d'abord été tué par balle et un autre grièvement blessé à l'issue d'une course poursuite sur le périphérique. Cet incident a donné lieu à des affrontements entre une trentaine de jeunes criant au meurtre et les forces de l'ordre. Le même jour, deux bijouteries ont été braquées. Chacun des hold-ups a ouvert des fusillades, entraînant la mort d'un bijoutier et d'un agresseur. Un mois plus tôt déjà, les braqueurs d'une joaillerie avaient tué dans leur fuite une mère de famille d'une balle dans la tête. Un climat d'insécurité commence à s'installer parmi le personnel européen habitué à vivre dans une bulle. Récemment, un stagiaire bulgare du Parlement a été sauvagement agressé dans le métro.Périmètre de sécuritéUne eurodéputée allemande a été brutalisée par des voleurs en pleine rue : la police n'a pas pris la peine de se déplacer. Le président du Parlement européen a pointé du doigt, il y a quelques mois, le manque de moyens déployés par les pouvoirs publics alors qu' « autour des parlements nationaux, il existe un périmètre de sécurité de 500m ou 1km, dans lequel la police patrouille régulièrement ». Les eurocrates et les services de police ont mis en place un groupe de travail. « Ils nous disent que ça coûte cher de renforcer la sécurité », déplore un responsable européen. Avant d'ajouter : « Il ne faut pas qu'ils oublient que la présence des institutions européennes rapporte beaucoup d'argent à la ville! ». L'eurodéputée libérale belge Frédérique Ries regrette « l'effet calamiteux » de ces agressions « sur l'image de la capitale européenne ». Suite à la vague de violences de cette semaine, le ministre-président de Bruxelles Charles Picqué a déclaré qu'« une présence renforcée des policiers dans les quartiers est la première réponse à apporter.»
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