La Bourse de Hong Kong dans l'oeil de mire des investisseurs

Augmentation du montant de l'apport en cash lors d'un premier achat, durcissement des conditions de crédit pour l'achat d'une résidence secondaire, etc...La Chine a annoncé jeudi dernier une série de mesures visant à mettre le hola à la flambée des prix dans le secteur immobilier. Des annonces saluées par les économistes et les experts qui craignent de plus en plus l'effet boule de neige que pourrait engendrer l'explosion d'une bulle immobilière en Chine. "Ces mesures sont du meilleur effet. Elles vont dans le sens d'une croissance durable et non inflationniste ", relève Franck Nicolas, directeur de la gestion globale chez Natixis AM, "reste que les marchés évoluent dans une autre logique, et qu'à court terme, il faut s'attendre à ce que les valeurs chinoises de Hong Kong qui ont été largement "surachetées" tout au long de l'année 2009, fassent l'objet de prise de bénéfices", ajoute-t-il.Prises de bénéficesLe train de mesures faites par Pékin jeudi a valu au Hang Seng un repli de 1,3% dès le lendemain, avec une chute plus prononcée (2%) pour le compartiment des actions chinoises. Et ce n'est sans doute pas fini. La perspective d'une hausse des taux directeurs (extrêmement bas au regard de la croissance économique) ne devrait pas manquer de provoquer d'importantes prises de bénéfices dans les jours qui viennent.Selon l'analyse technique de DMG & Partners, l'indice Hang Seng pourrait voir son niveau ramené autour de 20.967 points (contre 22.157 vendredi) d'ici les trois prochaines semaines. Créances douteuses"Dans ce contexte, le critère de la valorisation ne devrait pas constituer un élément de soutien pour ce marché", poursuit Franck Nicolas: "elle est certes aujourd'hui plus en ligne avec la profitabilité des entreprises mais cela n'empêchera pas les investisseurs de vendre s'ils ont des craintes sur un cycle de resserrement monétaire en Chine". Et ce, d'autant plus, ajoute-t-il que "ces valorisations peuvent apparaître biaisées: l'indice Hang Seng China Enterprise est un indice dont la pondération en valeurs financières est plus importante. Du coup, les multiples de valorisation restent à interpréter avec précaution, ne serait-ce qu'en raison de la présence de créances douteuses dans les bilans".Au-delà de la gestion fine du risque de surchauffe de son économie et de la formation de bulle qui accompagnerait inmanquablement tout dérapage, l'arme absolue que conserve Pékin tient à la gestion de la parité du Yuan. Une initiative en ce sens semble devoir intervenir assez rapidement. Les signes d'une décision prochaine sur le lien qui unit la monnaie chinoise au dollar se multiplient : vendredi c'est Li Daokui,l'un des trois conseillers auprès de la banque centrale nommés le mois dernier, qui l'a dit: la Chine serait parvenue à un «consensus» en vue de l'ajustement graduel du taux de change du yuan, sans donner l'impression qu'elle se plie aux pressions américaines en autorisant son appréciation. Il n'a toutefois pas précisé quand les autorités de Pékin abandonnerait l'arrimage du yuan au dollar rétabli en juillet 2008 au cours fixe de 6,83.
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