Fabrice Houé, superviseur dans les nouvelles technologies en Thaïlande

J'ai perdu en salaire, mais j'ai gagné en qualité de vie », reconnaît Fabrice Houé. Cet ingénieur en électronique travaille aujourd'hui à Bangkok, en Thaïlande, pour son ancien employeur, mais avec un contrat local. Un choix que l'histoire l'a amené à faire et qu'il ne regrette pas du tout à présent.Depuis 2000, Fabrice Houé travaille pour Alcatel Optronics, qui fabrique des composants optiques. Après s'être investi pendant plusieurs années dans la qualification des produits, il est chargé en 2005 de superviser le transfert d'une ligne de production de la France vers un sous-traitant thaïlandais. Cela représente des mois de travail. Fabrice Houé s'occupe de faire transporter les machines, de les installer, de les calibrer et surtout de vérifier que les produits fabriqués ont bien le niveau de qualité et de fiabilité requis. Cette vérification est fondamentale dans ce domaine où les composants sont garantis entre 15 ans et 25 ans selon qu'ils sont intégrés à des réseaux en fibre optique terrestres ou sous-marins. « Quand le projet a démarré, c'était mon premier voyage dans ce pays et j'ai été vraiment surpris par la modernité de la Thaïlande, c'est en quelque sorte le New York asiatique. Je ne m'attendais pas du tout à cela », raconte-t-il aujourd'hui. le candidat idéal ! Pas de chance, à ce moment-là, Alcatel le licencie à l'occasion d'une restructuration, qui se solde par la reprise de l'activité par l'américain Avanex. C'est ce dernier qui recrute à nouveau Fabrice Houé pour superviser le fabricant à qui la production avait été transférée. Avanex lui propose de partir s'installer en Thaïlande avec un contrat de travail thaïlandais. « Je connaissais bien le sujet puisque c'est moi qui avais supervisé le transfert, j'étais le candidat idéal ! ». Sa femme abandonne son activité dans l'édition et les voilà partis pour Bangkok. « C'est un cadre très différent de ce que l'on connaissait », reconnaît-il à présent. « J'ai 14 jours de vacances par an, pas de couverture sociale et mon salaire au démarrage était inférieur d'environ 40 % à ce que j'avais en France ». L'écart s'est réduit depuis, mais il reste d'environ 15 % avec une rémunération hexagonale. S'il continue de faire le même métier, Fabrice Houé a encore changé d'employeur. En effet, l'activité est redevenue française à l'occasion de la reprise par 3SPhotonics des actifs d'Avanex.Entre-temps, Fabrice Houé a pris goût à la vie à Bangkok. « J'ai un niveau de vie que je n'aurais pas en France, avoue-t-il. Nous avons une nounou à domicile pour notre fille d'un an, une piscine dans notre résidence et la température varie entre 25° et 35°. Les gens sont très agréables aussi bien dans la vie quotidienne que dans le travail. » Il se voit bien rester là un moment, même si les manifestations et les événements récents l'ont obligé à rester chez lui quelques jours...
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