Bercy facilite l'accès de la Bourse aux PME

En pleine crise financière et de contraction du crédit, Bercy, comme la place financière, n'a pas ménagé ses efforts ces deux dernières années pour tenter de donner ou redonner aux petites et moyennes entreprises (PME) le goût de la Bourse. Adoptée en septembre 2009, la loi Brunel sur le crédit des PME a permis d'organiser une passerelle entre le marché réglementé de Nyse-Euronext Paris et Alternext, marché aux obligations d'informations allégées.Pour les sociétés découragées par des exigences réglementaires devenues de plus en plus contraignantes au fil des directives européennes (Prospectus ou Transparence) et du passage aux normes comptables internationales IFRS, cette passerelle offre de nouvelles perspectives (à condition d'avoir une capitalisation boursière inférieure à 1 milliard d'euros). Et une solution d'urgence dans l'attente de l'adaptation - en cours - du droit européen à la taille de l'émetteur.Le nouveau projet de loi de régulation financière, qui sera examiné en séance plénière au Sénat le 30 septembre, contient d'autres mesures pour renforcer l'attrait d'Alternext, avec l'introduction d'un régime d'offres publiques d'achat et de retrait obligatoires. Bercy, enfin, espérait permettre aux sociétés de racheter leurs propres actions dans les mêmes conditions que sur les marchés réglementés, notamment pour pouvoir les annuler. Mais la commission des Finances s'y est opposée mardi, se déclarant défavorable à une « financiarisation excessive » d'Alternext.observatoire des pmePour améliorer la liquidité d'un segment de marché peu suivi par les analystes financiers, un observatoire des PME a été créé et une analyse financière indépendante doit être développée, financée pour partie par les émetteurs. La Caisse des dépôts s'est, de son côté, engagée à investir 300 millions d'euros d'ici à la fin 2011 sur le segment.Autre petit coup de pouce à venir?: si le projet de loi de finances 2011 est susceptible d'obliger les sociétés cotées à contribuer aux nouveaux moyens de l'Autorité des marchés financiers (AMF), les PME devraient en être exemptées. De plus, elles n'auraient plus à payer le forfait de 1.000 euros sur le document de référence. C. FR.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.