Les banques ont répondu à nos attentes et deviennent exempla...

Les banques ont répondu à nos attentes et deviennent exemplaires.Le discours a totalement changé. Le président de la République estime d'ailleurs que les banques « deviennent » exemplaires, ce qui signifie qu'elles ne l'étaient pas jusqu'à une date récente. C'est le 10 avril dernier que Nicolas Sarkozy, quelques jours après le G20 de Londres, avait demandé pour la première fois aux banques de se montrer « particulièrement exemplaires ». Il évoquait alors les paradis fiscaux. Le 21 mai, les banques françaises prenaient cinq engagements sur ce sujet. Convoquées à l'Élysée le 1er octobre, quelques jours après le G20 de Pittsburgh, elles prenaient l'engagement de quitter les paradis fiscaux d'ici à fin mars 2010. François Pérol, vice-président de la Fédération bancaire française, avait alors indiqué qu'« à partir de cette date, nous aurons engagé la fin de nos opérations dans ces paradis fiscaux, une décision qui a été prise par l'ensemble des banques françaises et qui montre bien que, de ce point de vue-là, les choses changent ».Les banques françaises ont aussi annoncé ces deux dernières semaines leur intention de s'émanciper de la tutelle de l'État en remboursant tout ou partie de l'aide qu'il leur a octroyée. Sur les 20 milliards d'euros injectés dans cinq groupes bancaires, Nicolas Sarkozy a indiqué que « les banques auront à la fin du mois remboursé 13 milliards ». Alors que ces annonces de remboursement ont soulevé une polémique sur le manque à gagner pour l'État, qui a investi dans les banques sous forme de titres de dette et non d'actions ordinaires, se privant d'une éventuelle plus-value (ou d'une moins-value), le président de la République a pris soin de rappeler que cette opération avait « rapporté au budget de l'État 716 millions d'euros ».Si les banques « deviennent exemplaires », c'est au prix d'une pression continue, voire menaçante, de l'Élysée. Elles ont certes apporté des preuves de bonne volonté en matière de rémunération ou de paradis fiscaux, mais c'est notamment au prix de huit convocations à l'Élysée en moins d'un an et de discours présidentiels qui ne les ont jamais épargnées. G. L. S
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