La présidence française du G20, un rendez-vous très politique

Dompter l'impétuosité des marchés, qu'il s'agisse de celui des changes ou des matières premières : rien ne pouvait faire plus plaisir aux Français que veut reconquérir Nicolas Sarkozy dans la perspective de 2012. Or, la présidence française du G20 lui offre une occasion inespérée d'endosser l'habit de grand protecteur contre les dangers des trous de la régulation économique et financière mondiale. La guerre du change menace ? Paris contre-attaque en proposant de réformer le système monétaire international. Et de sortir du duel Chine États-Unis, lesquels se sont lancés dans une course à la dépréciation de leur monnaie, prenant l'euro en otage, ce qui pénalise les exportateurs européens et donc français. Les prix des matières premières sont d'une volatilité extrême ? Nicolas Sarkozy presse ses partenaires du G20 de s'attaquer à cet autre fléau. « Nicolas Sarkozy essaie de satisfaire à la fois les nouveaux entrants du G20, les pays émergents, et les agriculteurs français », explique Tancrede Voituriez, économiste à l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales). Un choix audacieux mais peut-être payant. « La question de la volatilité intéresse nombre d'agricultures en France comme dans le reste du monde », estime Luc Boucher, consultant. Après dix ans de relative stabilité, les prix sur les marchés agricoles se montrent de plus en plus capricieux depuis 2007. « Et la probable baisse des aides de la Pac va priver les agriculteurs européens d'amortisseur de volatilité», dit-il. Ils vont donc avoir besoin qu'on les aide à gérer différemment le risque.
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