Tenter de se délester du « bouclier fiscal »

Officiellement, il s'agit d'oeuvrer à une convergence fiscale avec l'Allemagne et de favoriser une meilleure compétitivité des entreprises françaises. Mais personne n'est dupe : le bouclier fiscal est devenu un « symbole d'injustice » trop lourd à porter pour Nicolas Sarkozy et sa majorité. Les députés UMP l'ont signifié en octobre au gouvernement, un tiers d'entre eux signant un amendement au projet de loi de Finances supprimant le bouclier fiscal et l'ISF (impôt sur la fortune). Aussi, le chef de l'État devait-il confirmer mardi soir l'ouverture, au printemps 2011, d'une réforme fiscale du patrimoine, avec l'objectif d'une loi en juin. Selon toute vraisemblance, il s'agira sinon de supprimer le bouclier fiscal et l'ISF, du moins de tenter d'éliminer leur pouvoir de nuisance. À l'heure où la priorité affichée est de réduire déficits et dette publique, les marges de manoeuvre sont étroites. Certes, il n'est pas question de laisser filer les dépenses fiscales, les fameuses « niches ». Mais il est tout aussi impensable d'afficher une hausse des impôts à un an de la présidentielle ! Nicolas Sarkozy s'est déjà prononcé contre l'idée de compenser la suppression de l'ISF par l'ajout d'une tranche supplémentaire au barême de l'impôt sur le revenu : ce serait organiser un transfert vers la fiscalité du travail, ce qui serait du plus mauvais effet cinq ans après le « travailler plus pour gagner plus ». S. T.
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