Les activités en Europe traditionnellement déficitaires

« Nous comptons revenir à l'équilibre financier en 2011 et enregistrer un profit opérationnel en 2012 », nous affirmait dernièrement Nick Reilly, le PDG d'Opel. Il serait temps. Les activités européennes de General Motors n'ont pas gagné d'argent depuis dix ans. Après avoir été longtemps un pilier de la rentabilité du groupe de Detroit, GM Europe est tombé, victime de réductions de coûts brutales qui l'ont fâché avec ses fournisseurs, d'une mondialisation brouillonne de l'ingénierie, d'une qualité qui a plongé en conséquence.Malgré les restructurations à répétition - la dernière prévoit 8.000 départs en deux ans -, les opérations de l'américain sur le Vieux Continent ne s'en sont toujours pas remises, aggravées par le manque d'investissements et les incertitudes qui ont pesé l'an dernier sur leur devenir. GM, on s'en souvient, avait négocié la cession de sa filiale au canadien Magna, avant, finalement, de décider de la conserver. Illustration de cette déconfiture : la part de marché d'Opel, filiale allemande de GM, est passée outre-Rhin de 17 % il y a vingt ans à 7,5 % aujourd'hui ! « Il faut retrouver notre image passée en Allemagne », souligne Nick Reilly. Pas facile. Malgré des racines centenaires et un outil industriel encore très concentré sur le pays, la marque Opel n'est plus vraiment reconnue comme germanique par les Allemands. Dans l'Union européenne, sa part de marché ne cesse de s'éroder (voir ci-contre).Produits attractifsPourtant, Opel est reparti courageusement à l'offensive avec des produits attractifs, comme le nouveau minispace Meriva, très innovant, en attendant l'Ampera électrique (avec moteur thermique d'appoint) en 2011, une « mini » voiture ludique pour 2013, un coupé-cabriolet sportif. GM Europe réinvestit dans ses usines : un demi-milliard d'euros sur son site de moteurs hongrois, 90 millions sur les lignes de montage d'Eisenach (ex-RDA). Le niveau de satisfaction des clients remonte dans les enquêtes ces derniers temps. Et les réseaux de distribution semblent y croire de nouveau. Reste à... redevenir pleinement crédible, exporter hors d'Europe et combler des retards technologiques dans les châssis, les diesels, les boîtes automatiques.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.