Les sociétés familiales réalisent en Bourse des performances supérieures au marché

cite>LVMH, PPR ou encore Peugeot. Ces trois valeurs figurent parmi les meilleures performances du CAC 40 depuis le début de l'année. Elles ont aussi la caractéristique d'appartenir au segment des entreprises dites familiales. En clair, il s'agit de structures, qui constituent l'essentiel du patrimoine des familles ou des dirigeants-fondateurs qui la contrôlent. L'évolution de l'indice CAC Mid100, regroupant une majorité de groupes de ce type, témoigne de l'intérêt des investisseurs pour cette thématique. Sa hausse s'élève à 13 % depuis le 1er janvier quand le SBF 250 atteint tout juste l'équilibre à période comparable. Tel que le confirme Emmanuel Chapuis, gérant chez Oddo, cette tendande se confirme « sur longue période et de manière assez récurrente ». De plus en plus chèresCe profil de sociétés présente plusieurs avantages. Parmi eux : un management qui s'inscrit dans la durée, un positionnement stratégique à long terme et des bilans peu endettés. Pour Sébastien Korchia, gérant du fonds Entreprises Familiales de Meeschaert AM, les sociétés familiales sont avant tout des valeurs de rendement. Des sociétés comme Bouygues dégagent des rendements (4,87 %) supérieurs à la moyenne du marché, qui se situe plutôt autour de 3,9 %. Revers de la médaille, les entreprises patrimoniales deviennent de plus en plus chères. Notamment, dans le secteur du luxe. Comme le souligne Sébastien Korchia, des sociétés comme Hermès, LVMH, PPR et Inter Parfums, dont les PER (cours/bénéfice par action) vont jusqu'à 38 contre 11 pour le CAC 40, affichent « un potentiel d'appréciation faible ». En revanche, il reste, selon lui « pas mal de sociétés avec des niveaux de valorisation très abordables comme Peugeot, Carrefour et Ingenico », sachant que « des acteurs de niche, tels que Bénéteau;néteau, Zodiac et Boiron ont, eux, un niveau de valorisation intéressant par rapport à leur position dominante sur leur marché respectif ».Les entreprises familiales peuvent éventuellement être délaissées au profit de profils plus dynamiques dans un contexte d'aversion au risque. Mais là aussi, ce risque est à relativiser. Selon François Genovese, gérant chez Q&A Gestion d'Actifs, les sociétés patrimoniales du SBF 250 ont enregistré de moindres performances à seulement trois reprises (1997, 1999, 2005) sur les quinze dernières années. Au-delà de cela, la montée surprise de LVMH dans le capital d'Hermès montre que ce type de structures ne sont pas inattaquables. Et pose, par là-même, la question de l'intérêt d'une cotation en Bourse. Pour François Genovese, « de nombreuses sociétés ont besoin de la notoriété que leur apporte leur présence en Bourse pour gagner des parts de marché ».
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