Google soigne son image en aidant la création artistique

Le 21 octobre à la nuit tombée, la façade du musée Guggenheim à New York et la célèbre coursive en colimaçon à l'intérieur se sont animées de projections vidéos. Des vidéos - vingt-cinq - sélectionnées parmi 23.000 envoyées sur Youtube, le site vidéo de Google, dans le cadre d'un concours lancé en juin, et provenant de 91 pays. Cette « biennale » de la vidéo créative, à laquelle sont associés la Fondation Guggenheim, HP et Intel, et qu'on devrait voir aux Guggenheim de Bilbao, Venise, Berlin, prend acte de l'émergence de la vidéo en ligne comme forme d'art. Elle sera renouvelée en 2012. Les 125 vidéos retenues en première sélection sont en ligne sur Youtube Play. C'est l'un des projets issus du Creative Lab de Google, qui regroupe une soixantaine de designers, graphistes... et « geeks » à New York et Londres, sous la direction d'Ed Sanders, ancien du marketing du groupe. Le Lab s'inscrit dans la « philosophie de Google : montrer que le Web permet la démocratisation et peut donner sa chance à tous les créateurs. Nous avons les outils pour diffuser l'excellence », explique Ed Sanders, venu montrer ses projets au Forum d'Avignon le 6 novembre. Ainsi, le Youtube Symphony Orchestra qui a donné un concert en avril 2009 au Carnegie Hall de New York, était composé de 95 musiciens sélectionnés parmi 3.000 candidats de 32 pays. Ils avaient été auditionnés en ligne en adressant une vidéo sur Youtube. Sur ce principe, un concert se prépare pour l'opéra de Sydney, en mars 2011. Autre projet auquel le Lab s'est associé : « Live in a day » (Un jour dans la vie) que l'on verra en janvier au Sundance Festival, le festival américain du film indépendant. Le film est produit par Ridley Scott et réalisé par Kevin Macdonald à partir d'un montage de vidéos tournées le 24 juillet aux quatre coins du monde par des milliers internautes, à l'appel de Youtube. Promouvoir des servicesCes projets servent sans doute à redorer l'image Google du géant, parfois considéré comme un pilleur de la création et de la propriété intellectuelle. Mais avec le clip d'Arcade Fire, l'objectif est aussi de promouvoir des services et des technologies. Le décor du clip est en effet personnalisable : il peut se dérouler dans l'environnement d'une adresse choisie par l'internaute, grâce au langage informatique Web Html5, qui facilite les interactions avec Chrome, le navigateur de Google, et à Street View, la base de photos prises dans les rues des villes du monde par Google. Isabelle Repiton
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