télévisionDans quelques mois, une nouvelle forme de publicité va naître. Les marques pourront payer pour montrer leurs produits dans les téléfilms et les clips musicaux, ainsi que dans les films où la pratique était déjà tolérée. Telle est la décision annoncée mercredi par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Jusqu'à présent interdit, ce « placement de produits » a été partiellement autorisé par une directive de 2007. Toutefois, le CSA a été plus restrictif que la directive. Il a exclu tout placement dans des programmes sportifs ou des émissions de flux, alors que la directive le permettait. « On se donne rendez-vous dans deux ans pour éventuellement l'ouvrir aux émissions de flux », a expliqué la conseillère en charge du dossier, Christine Kelly, au « Point ».Idem concernant les produits autorisés. Alors que la directive interdisait tabac et médicaments, le CSA a aussi mis son veto à l'alcool et aux armes à feu, mais autorisé les produits trop gras ou trop salés, après avoir songé un temps à les bannir.Pas de liste au génériqueEn revanche, la signalétique sera plus que discrète. La directive impose pourtant que les téléspecta- teurs soient « clairement informés de l'existence d'un placement de produit ». Elle ajoute que « les programmes sont identifiés de manière appropriée au début et à la fin, ainsi que lors d'une interruption publicitaire ». Mais le CSA a décidé que cela se fera via un simple pictogramme, par exemple « PP ». Afin que ce pictogramme soit compris des spectateurs, « un message explicitant la signification du pictogramme sera diffusé au début du programme » durant deux mois. Autre choix du CSA : les marques ayant placé des produits ne seront pas listées avant ou après le programme.Le marché pourrait atteindre 40 millions d'euros, selon le patron d'une régie cité par « Les Échos ». « Au départ, les producteurs ne voulaient rien laisser aux chaînes. Aujourd'hui, ils conçoivent qu'une partie de l'argent doit leur être revers頻, dit Christine Kelly. JAMAL HENNIle téléspectateur sera informé très discrètement via un pictogramme.

latribune.fr

17 Déc 2009, 1:43

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