Bruxelles fait plier Microsoft sur les navigateurs

formatiqueUne fois n'est pas coutume, Microsoft et Bruxelles sont parvenus à un accord sur une problématique de concurrence. Mercredi, la Commission européenne a annoncé la fin de son enquête sur la vente liée du système d'exploitation Windows et du navigateur Internet Explorer, à la suite des concessions du numéro un mondial du logiciel.Pour parvenir à cet accord, qui lui évite une nouvelle amende, Microsoft proposera aux utilisateurs européens de Windows, à partir de mi-mars 2010, de choisir librement leur navigateur sur une fenêtre apparaissant lors des mises à jour automatiques du système d'exploitation. Les fabricants d'ordinateurs, qui représentent plus de 95 % des ventes de Windows, pourront quant à eux équiper leurs machines avec le ou les navigateurs de leur choix, et désactiver Internet Explorer s'ils le souhaitent. « Pour la première fois depuis dix ans, les internautes européens pourront faire un choix véritable et non biais頻 de leur navigateur, s'est réjouie Neelie Kroes, actuelle commissaire à la Concurrence.domination émousséeAvec la généralisation de l'Internet, le navigateur devient de plus en plus stratégique dans l'évolution de l'informatique. Un nombre croissant d'applications tourne depuis le Web, dans la fenêtre du navigateur, plutôt qu'à partir d'un logiciel installé sur le disque dur de l'ordinateur. Ces applications devant être développées pour un navigateur spécifique, la vente liée de Windows, qui tourne sur plus de 90 % des PC dans le monde, avec le navigateur Internet Explorer donnait à ce dernier un avantage qualifié d'« artificiel » par la Commission.Malgré cela, Internet Explorer a vu sa domination s'émousser régulièrement depuis quelques années, sous l'effet d'une concurrence accrue. En 2009, sa part de marché a décliné de 69,7 % en janvier à 63,6 % en novembre, selon NetApplications. Dans le même temps, le navigateur Firefox, basé sur du logiciel libre, passait de 22,1 % à 24,7 % de parts de marché et le Chrome de Google, lancé en septembre 2008, se hissait de 1,5 % à 3,9 % de parts de marché en novembre.L'accord conclu entre Microsoft et la Commission européenne clôt un « chapitre parfois compliqu頻, a souligné Neelie Kroes. Mais il ne solde toutefois pas totalement les comptes du géant du logiciel avec Bruxelles. Condamné à deux amendes record, de 497 millions de dollars en 2004, pour abus de position dominante, et de 899 millions d'euros en 2008, pour son manque de coopération sur l'interopérabilité de ses produits, Microsoft fait toujours l'objet d'une enquête sur ce dernier dossier.
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