Le nombre de PME exportatrices sous le seuil de 95.000

C'est l'un des principaux enseignements du rapport sur « L'évolution des PME en 2010 », réalisé par Oseo. Selon la banque publique, le nombre de PME exportatrices a reculé de 3,6 % cette année, celui des primo-exportateurs, de 5,3 %. On compte donc désormais moins de 95.000 entreprises exportatrices en France, contre plus de 110.000 en 2007. L'objectif de rattraper le temps perdu avant la fin du quinquennat est compromis. Dans un chapitre consacré au « Mittlestand allemand », qui comprend les PME mais également les entreprises indépendantes qui ont plus de 250 salariés, la banque publique compte, selon les sources allemandes, entre 300.000 et 400.000 PME exportatrices outre-Rhin. « Mais leur activité internationale ne se limite pas au commerce, car toutes pratiquent au moins une forme d'internationalisation : si elles vendent hors des frontières, elles y investissent aussi, y ont ouvert une succursale ou pris une participation dans une société étrangère », constate Oseo.Ce n'est pas la seule différence existant entre les PME tricolores et leurs partenaires et concurrentes allemandes. Alors que le gouvernement espère créer 2.000 entreprises supplémentaires de plus de 500 salariés d'ici 2012, nos voisins allemands arrivent à faire grandir leurs grosses PME dont le chiffre d'affaires annuel dépasse les 50 millions d'euros. « Cet accroissement en taille est avant tout la conséquence de l'évolution du contexte des activités depuis les années 1990 : globalisation accélérée, numérisation des échanges, stabilité monétaire au sein de la zone euro, extension du marché communautaire dans le fil de l'élargissement de l'Union européenne et montée en puissance des économies émergentes », explique Oseo. ConcentrationCes mutations ont favorisé les concentrations. Aux cours des dix dernières années, 7 PME sur 10 en ont racheté une autre ou ont fusionné, particulièrement dans les branches industrielles les plus exportatrices, et donc les plus exposées à la concurrence globale comme la chimie, la métallurgie et la construction mécanique. Ces secteurs, les plus affectées par la crise, tirent aujourd'hui la reprise allemande. Fabien Piliu
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