La Fed mettra fin à ses mesures sur les liquidités en février

olitique monétaireBen Bernanke, promu homme de l'année par le magazine « Time » mercredi, et ses pairs de la Réserve fédérale, n'ont pris que partiellement acte de la spectaculaire amélioration de l'économie des États-Unis que les statistiques confirment les unes après les autres, au point que les optimistes avancent déjà le retour d'une croissance à 3 % en 2010. À l'issue du dernier de ses huit conseils annuels, la Fed a maintenu son taux directeur à un niveau voisin de zéro?: elle continuera d'enserrer le taux cible des fonds fédéraux dans une fourchette de 0 % à 0,25 %, comme elle le fait depuis maintenant un an, jusqu'à ce que la reprise soit réellement enracinée, permettant aux États-Unis de croître sans le soutien de l'État toujours très présent. La Fed s'est ainsi à nouveau engagée à maintenir des « taux très bas pendant une période prolongée », une façon d'éviter une surréaction du marché obligataire. Elle a néanmoins annoncé que dès le 1er février, elle mettrait fin à la plupart de ses mesures exceptionnelles d'injection de liquidités, comme l'avait fait la BCE au début du mois.inflation stableLors de leur réunion de novembre, les « sages » de la Fed avaient énuméré pour la première fois les trois variables dont l'évolution déterminera le moment de relever le taux directeur?: l'emploi, l'inflation et les perspectives d'inflation. Si le chômage a baissé de manière inattendue à 10 % en novembre, il est encore très élevé, et le marché de l'emploi reste « faible », selon Bernanke. L'indice des prix à la consommation publié mercredi est ressorti en hausse de 0,4 % en novembre, mais l'inflation sous-jacente, défalquée de l'alimentation et de l'énergie, qui a les faveurs de la Fed, est restée stable sur le mois et modérée sur un an (+ 1,7 %), tandis que les anticipations d'inflation restent bien ancrées. Il n'empêche que les marchés ne prédisent plus un statu quo monétaire tout au long de 2010. Sur le marché à terme, le taux implicite des contrats sur les fonds fédéraux incorpore une probabilité de relèvement du loyer de l'argent de 50 % dès juin, et ce pourcentage devrait augmenter dès que la Fed aura dévoilé l'échéancier de la sortie de la stratégie de rachats d'actifs. Ayant décidé mercredi d'interrompre ses injections massives de liquidités et ayant bouclé le programme de rachat de 300 milliards de dollars de titres de la dette publique américaine fin octobre, restent en suspens les rachats de créances hypothécaires, destinés à soutenir le marché immobilier sinistré. Ce sont quelque 1.250 milliards de dollars de titres qu'elle aura acquis fin mars, date théorique de l'expiration de ce programme de soutien.
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