La Blue Car de Bolloré rafle

Bertrand Delanoë, maire de Paris, souhaite qu'Autolib' soit une « révolution efficace, qui améliorera la qualité de vie ». C'est finalement le groupe Bolloréeacute;, qui a remporté jeudi le contrat Autolib', dont la mise en oeuvre est prévue dès octobre 2011 dans la capitale et une quarantaine de communes de la région Île-de-France. L'offre « permettra dans moins d'un an, j'espère, de mettre en place plus de 1.000 stations, dont 700 à Paris et 3.000 véhicules pour commencer », a-t-il détaillé. Vincent Bolloréeacute; doit donner ce vendredi des précisions sur son projet. Il est impliqué financièrement dans le projet, puisqu'il doit apporter 60 millions d'euros au capital de la société qui sera constituée pour exploiter Autolib'. Le groupe prendra également en charge l'exploitation du service.Autonomie de 250 kilomètresLe problème... c'est que nombre d'experts s'interrogent sur la faisabilité concrète du projet Bolloréeacute;, qui porte sur un véhicule à quatre places doté en principe d'une autonomie de 250 kilomètres et proche du concept Blue Car que l'on a vu au dernier Mondial de l'automobile parisien. Ce modèle a été développé avec le carrossier Pininfarina. « Il s'agit d'une voiture un peu fantôme qui doit être assemblée dans une usine tout aussi problématique à Turin », explique un analyste. En fait, « Bolloréeacute; a une usine de batteries à Quimper et à Montréal. Il croit beaucoup à l'avenir de ses batteries lithium-métal-polymère recyclables et beaucoup plus sûres que les autres selon lui. Il veut donc les promouvoir de cette façon », assure un expert. D'autres se montrent sceptiques sur la viabilité financière de l'opération. Le système Autolib' suscite d'ailleurs, plus globalement, de vraies questions sur la fiabilité des véhicules, la mise à disposition, l'acheminement, les contrôles de bon fonctionnement. Les stations comporteront six places de stationnement en moyenne. Chaque place sera équipée d'une borne de recharge, indiquant également par un voyant lumineux l'état de la place ou du véhicule. Les communes financeront les stations, à 50.000 euros pièce. Le concept de voiture en libre-service existe aux Pays-Bas depuis 1995, avec des voitures classiques, mais également en Suisse et en Allemagne depuis plus d'une vingtaine d'années.
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