À la recherche d'une plus grande égalité

C'est avec beaucoup de contorsions que le Parti socialiste a osé remettre en avant le terme d'égalité, jusqu'à en faire le titre du premier volet de son projet 2012 (convention « égalité réelle »). Il est vrai que le mot a été ringardisé après l'importation du concept d'équité, en provenance du monde anglo-saxon. Mais les hiérarques de la rue de Solferino ont fini par l'assumer. Parce qu'ils ont perçu le malaise de beaucoup d'électeurs face à la montée des inégalités, réelle s'agissant des revenus, les dirigeants du PS ont décidé d'en faire un thème de campagne. Le débat fera rage en 2011, en France comme ailleurs, alors que les écarts de revenus se sont accentués partout en Occident ces dernières années : le thème d'une hausse d'impôt sur les riches sera omniprésent. Rousseau n'est pas si loin, qui n'a cessé de dénoncer les inégalités, fustigeant les obstacles qu'elles opposent à la mise en place d'une société méritocratique. Les inégalités sont « des privilèges dont quelques-uns jouissent au préjudice des autres », définit-il. Elles n'existaient pas à l'état de nature, mais sont nées du développement de la société. Faute d'en sortir, celle-ci ira vers le chaos. Il faut retrouver « une égalité morale et légitime ». Comment ? Par le contrat social, librement consenti. I. B.
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