La bataille Royal-Bussereau est lancée en Poitou-Charentes

Le duel se joue pour l'instant à distance. Samedi matin, Dominique Bussereau, que certains à l'UMP surnomment déjà le « kamikaze » de Nicolas Sarkozy, était à Fouras, en Charente-Maritime, pour lancer la campagne des régionales du parti présidentiel en Poitou-Charentes.Dominique Bussereau a d'emblée donné le ton d'une campagne qui sera principalement menée contre Ségolène Royal : « Une élection régionale, c'est du sérieux, ce n'est pas l'élection de la fée Mélusine. » Concernant l'emploi, les transports ou l'environnement, le bilan de l'ex-candidate à la présidentielle, aux commandes à Poitiers depuis 2004, est « navrant », a assuré le secrétaire d'État aux Transports.Principal soutien de ce dernier, président du conseil général de Charente-Maritime, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a, pour sa part, jugé que la défaite de Ségolène Royal était « tout à fait possible ».Mais, samedi après-midi, lors d'un meeting à La Rochelle, Ségolène Royal a affiché son optimisme. La fédération du Modem de Charente-Maritime venait d'annoncer son ralliement aux listes de la présidente de région sortante. Elle a salué « des éclaireurs, qui ouvrent le chemin de l'avenir » en rappelant que des écologistes et des syndicalistes l'avaient déjà rejointe. Campant sur la ligne qui était déjà celle du second tour de la présidentielle de 2007, Ségolène Royal a défendu sa stratégie de rassemblement, des communistes aux centristes, en passant par les Verts. Et ce, dès le premier tour, en raison de « l'urgence écologique et des dégâts de la politique de la droite » au niveau national. Ségolène Royal a appelé les électeurs de Poitou-Charentes à lui offrir « une victoire sans appel » les 14 et 21 mars prochains.laboratoireEn 2004, lorsqu'elle a pris la région à la droite, Ségolène Royal était alliée dès le premier tour aux Verts et au PC. Elle avait obtenu 46,29 % des voix au premier tour et s'était imposée au second, avec 55,1 %. Il lui sera difficile de répéter l'exploit, mais elle a besoin d'une victoire plus que confortable pour valider sa théorie, selon laquelle le Poitou-Charentes est, « du local au global », le laboratoire d'une nouvelle candidature à la présidentielle de 2012. Et pour aborder dans la meilleure position possible la compétition des primaires socialistes.
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