Le CESR auditionne sur la réforme du cadre européen des marchés financiers

Quel but visent les régulateurs au travers la réforme de la directive encadrant les marchés d'instruments financiers (MIF)? L'audition organisée par le Comité européen des régulateurs (CESR) ce lundi à Paris aura été l'occasion pour les plates-formes de négociation, les intermédiaires comme les investisseurs de défendre leur point de vue sur la future MIF 2. Rendre les dérogations aux obligations de transparence avant négociation (c'est-à-dire la diffusion des intérêts à l'achat et à la vente) plus contraignantes pourrait avoir un effet négatif sur le marché, a ainsi martelé le représentant de Chi-X. Le grand rival des Bourses historiques s'est prononcé en faveur un abaissement de la taille minimale de l'ordre pouvant échapper à ces obligations de transparence. Nombre d'intervenants, notamment du côté de la gestion d'actifs, ont par ailleurs souligné le besoin d'améliorer la qualité des informations disponibles sur les transactions exécutées. Avec quelques doutes sur des exigences de reporting plus resserrées dans le temps pour les ordres de grande taille. Où placer les frontières ?La séance aura surtout été l'occasion d'interroger les régulateurs sur les motivations de la directive et de sa réforme. S'agit-il de ramener dans «le segment officiel» les transactions hors marché ? Où les autorités entendent-elles établir la frontière entre intermédiation et plate-forme de négociation ? Pour l'industrie financière, le segment hors marché joue un rôle important. Et les moteurs d'appariement des ordres développés par les banques répondent à des objectifs différents de ceux des Bourses et autres solutions alternatives, qui sont de mieux servir les intérêts de leurs clients. L'idée de les forcer à devenir des plates-formes alternatives au delà d'une certaine activité ne fait donc pas l'unanimité. Pour Alexander Justham, directeur des marchés pour la Financial Services Authority qui dirigeait l'audition de CESR, la priorité est avant tout d'apporter de la transparence sur les marchés. Et celle-ci peut être améliorée sur les échanges hors marché. C. FR.
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