Le corton-charlemagne, Minéral et épicé

« L'époisses est un fromage puissant qui appelle un vin qui aura au moins autant de charisme », commente Baptiste Gauthier. Sommelier au Relais Bernard-Loiseau, à Saulieu, il préconise un corton-charlemagne qui figure, à son sens, « parmi les trois plus belles appellations (en blanc) de la Bourgogne ». « C'est un vin souvent très minéral et épicé, commente-t-il, qui présente de la longueur en bouche. » Sa production reste assez confidentielle, limitée à 326.000 bouteilles, en 2009, que se partagent... 80 domaines.Car la Bourgogne est ainsi faite?: les vignes y sont très morcelées, de même que les appellations (une centaine coexistent), depuis le Chablisien jusqu'au Mâconnais.Philippe Charlopin, dont le domaine totalise 25 hectares (pour 35 appellations), a acquis, en 2007, 30 petits ares en corton-charlemagne, dont il tire 1.500 bouteilles à peine, commercialisées au domaine au prix de 80 euros l'unité. Malgré ce tarif élevé, il ne rentabilisera jamais l'investissement de près de 1 million d'euros pour son acquisition. « Mais cela représente une étiquette prestigieuse pour le domaine », estime-t-il.Dans ce contexte, le domaine Bonneau du Martray fait figure d'exception, avec 11 hectares d'un seul tenant, qui fournissent à 90 % des corton-charlemagne. Soit 50.000 bouteilles par an qui, comme la plupart dans cette appellation, s'exportent largement?: 80 % de sa production alimentent les plus grandes tables à travers le monde, grâce à un réseau d'importateurs exclusifs... dont Corney and Barrow, fournisseur de la couronne de Grande-Bretagne.A.C.
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