en bref

Plaidoyer en faveur du libéralisme désigné comme bouc émissaireLa crise financière a incontestablement chassé de l'air du temps les idées libérales, en signant le retour en force des États à travers la planète, et de leurs sectateurs. Pour autant, cela va-t-il permettre de renouer durablement avec la croissance économique ? Charles Gave en doute sérieusement. Fort d'une expérience de quarante années passées déjà dans la finance en tant qu'investisseur, il montre dans « Libéral mais non coupable » combien les erreurs viennent d'abord de l'incapacité des décideurs à établir des diagnostics corrects des problèmes qui provoquent une crise. Il rappelle d'ailleurs que les crises produisent une « création destructive », comme l'avait vu Joseph Schumpeter, et qu'elles sont toujours le signe d'une inadéquation entre le système politique et le système économique, comme l'avait compris? Marx. Dans un style alerte, et avec un sens de la formule indéniable, il revisite les sujets les plus divers, en avançant arguments et chiffres sur les banques, les politiques monétaires, l'euro, les pays émergents, le pétrole, la démographie? montrant l'importance des interrelations. Pour autant, Charles Gave ne se cantonne pas au constat critique mais avance de nombreuses pistes à suivre pour s'adapter au monde de demain. Au final, il apparaît que le libéralisme de l'auteur est davantage une attitude qu'une idéologie face au monde, sans illusions mais avec beaucoup d'optimisme. R. Ju.« Libéral mais non coupable » par Charles Gave. Bourin éditeur. 154 pages. 18 euros.Visite dans un nouveau mondeQu'on le veuille ou non, l'économie de l'information, souvent appelée « nouvelle économie, « s'impose de plus en plus dans notre société. Et, comme le formule l'auteur de « Vers l'économie 2.0 », Bruno Jarrosson, ingénieur, consultant en organisation des entreprises et enseignant, « l'hypothèse de ce livre est que l'économie de l'information, la nouvelle économie, va s'imposer dans une nouvelle radicalité bien au-delà de ce que nous imaginons ». Il est donc indispensable de comprendre ce nouveau monde, pour s'y adapter, pour se rénover, pour innover aussi, bref, pour entreprendre tout simplement. C'est tout le pari de l'ouvrage en se voulant didactique et d'une lecture agréable, mêlant technique et économie, stratégie et vie quotidienne. Il entend faire comprendre les ressorts de la nouvelle économie et toutes ses implications en termes d'organisation, de modèles, de comportements, de lois universelles. Tout bouge beaucoup plus vite qu'on ne le pense dans ce monde pour beaucoup si étrange. E. B.« Vers l'économie 2.0 » par Bruno Jarrosson. Éditions Eyrolles. 240 pages. 24 euros.La crise décryptéePour les économistes des « think tanks » aussi, c'est la rentrée. Et quelle rentrée ! Après avoir mis à bas bien des certitudes, la tourmente financière et économique laisse entières bien des interrogations sur la sortie de crise. Sous la direction d'Agnès Bénassy-Quéré et Agnès Chevallier, l'équipe du Cepii (*) nous livre, dans « l'Économie mondiale 2010 », une analyse rigoureuse et synthétique qui en fait un excellent outil pour les enseignants et leurs élèves mais aussi pour tous ceux qui cherchent des repères. Les éclairages sur la difficile remise sur rails de l'économie américaine, le casse-tête de la gouvernance du système monétaire international, le défi des flux migratoires, en sont autant d'exemples. Car comme le reconnaissent les auteurs, si la crise a « sonné le glas » d'un certain type de croissance mondiale, il reste à en imaginer un autre, plus stable, mieux coordonné et sans doute plus « vert ». F. C.(*) Centre d'études prospectives et d'informations internationales. « L'Économie mondiale 2010 » par le Cepii. Éditions La Découverte. 125 pages. 9,50 euros.
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