Bercy se félicite du rebond du crédit et salue « l'engagement des banques »

«En mars 2010, les banques avaient pris des engagements de financement de l'économie. On vient de faire le point avec les entreprises, les engagements ont été tenus, les banques ont joué le jeu », a déclaré vendredi matin Christine Lagarde, donnant le ton de la conférence de presse destinée à faire le point sur le crédit à l'économie. On se souvient que les banques françaises s'étaient engagées à consacrer une enveloppe de 96 milliards d'euros aux crédits des PME et TPE (très petites entreprises) en 2010 et à ramener le délai de réponse pour les demandes de financement des besoins courants des TPE et PME à quinze jours.La ministre de l'Économie et des Finances et le gouverneur de la Banque de France se sont félicités du dynamisme du crédit, dont le taux de croissance annuel a atteint 3,2 % en août, contre 1,2 % dans l'ensemble de l'Union européenne. La situation du crédit aux TPE et aux PME est également jugée satisfaisante (+ 4 % de croissance des encours à fin août). « Grâce à la médiation du crédit, les choses sont globalement rentrées dans l'ordre », reconnaît le président de la CGPME, Jean-François Roubaud. En début de mois, le baromètre de KPMG et de la CGPME sur le financement et l'accès au crédit des PME témoignait d'une amélioration des conditions d'accès au crédit et, partant, des relations avec les banques. Sur la question des délais, les banques n'ont pas été en mesure de donner des chiffres mais Jean-François Roubaud indique que la CGPME enregistre « beaucoup moins de réclamations qu'il y a un an ». Immixtion de l'ÉtatPlusieurs dispositifs mis en place pendant la crise seront prolongés, a annoncé Christine Lagarde. La médiation du crédit, d'abord, jusqu'en 2012. Elle avait initialement vocation à disparaître à la fin de l'année, ce qui n'aurait pas été pour déplaire aux banques, irritées de cette immixtion de l'État dans leurs relations avec leurs clients. La semaine dernière, Gérard Rameix a défendu son bilan et fait valoir l'utilité de la médiation dans un contexte de reprise. Cette reprise attendue explique également le prolongement du dispositif CAP, soutien à l'assurance-crédit, jusqu'au milieu de l'année 2011, « dans des conditions permettant de passer le relais à l'offre privée », précise Bercy. Les entreprises, les ménages et l'État se financent actuellement à des niveaux historiquement bas. Des conditions extrêmement favorables qui soutiennent la reprise du crédit. « Les encours de crédits mobilisables ont augmenté de 12 % sur un an », a constaté Christian Noyer. Dans ces conditions, il y a peu de chances que les banques aient à nouveau besoin de s'engager sur un objectif chiffré pour 2011.
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