« Les bâtiments HQE, c'est un vrai mouvement de fond »

La fin de l'investissement spéculatif sur le marché de l'immobilier logistique est-elle une bonne chose ?Entre 2005 et 2007, plus de 5 milliards d'euros ont été investis dans l'immobilier logistique, à comparer aux 500 millions investis en 2009 et aux 250 millions au premier semestre 2010... Cette réduction très forte des investissements est liée certes à la crise, mais aussi à la disparition d'un certain nombre d'acteurs dont les objectifs étaient avant tout de rentabilité financière, voire de spéculation. Poussée par la conjoncture, la situation s'est assainie. Cela étant, la production exacerbée de surfaces laisse aujourd'hui des régions entières désertées par la logistique, faute d'études préalables. Installer des centres logistiques en Bourgogne était une erreur dramatique. Nombre de propriétaires se retrouvent désormais avec des bâtiments désespérément vides, qui ne pourront être loués qu'à des conditions tarifaires très basses. Cela étant, la concentration des acteurs va permettre de créer une véritable économie de l'immobilier logistique qui va s'internationaliser.La crise a-t-elle eu raison des normes environnementales?Bien au contraire ! Plus d'une quinzaine d'opérations sont déjà certifiées Haute qualité environnementale (HQE) et une dizaine sont en cours. C'est un vrai mouvement de fond. Même si tous les acteurs ne vont pas jusqu'à la certification, nombre d'entre eux ont adopté la charte Afilog qui ajoute d'ailleurs des cibles complémentaires, liées aux process et aux conditions de travail, ce qui permet d'avoir une vision globale.La logistique urbaine représente-t-elle l'enjeu de demain?Il y a effectivement fort à faire sur le sujet. Il y a peu, le poids économique de la logistique était mal reconnu en France et pas admiré car lié à des nuisances, des encombrements, des camions. Avec l'essor du e-commerce, la logistique urbaine entre dans les foyers et est mieux connue par les consommateurs. Mais elle reste perturbante car elle se cumule encore à un modèle passé qui n'a pas évolué. Il faut donc travailler, avec l'ensemble des acteurs privés et publics, à imaginer de nouvelles solutions de desserrement logistique des villes. Ce sera sans doute la somme de plusieurs solutions. Propos recueillis par B.D.
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