Depuis longtemps à la recherche de nouvelles ressources, Google commence à toucher les fruits d'une politique de diversification menée tambour battant. Le géant du Net, qui publiait jeudi soir ses résultats trimestriels, a pour la première fois précisé le chiffre d'affaires généré par la publicité traditionnelle sur Internet (bannière graphique ou « display »). Ces bannières graphiques devraient lui rapporter 2,5 milliards de dollars par an, selon l'un des vice-présidents du groupe, Jonathan Rosenberg. Ce chiffre comprend les bannières mais aussi les encarts vidéo commercialisés sur son site de partage vidéo Youtube et les campagnes vendues sur des sites tiers. Pour réduire sa dépendance aux liens sponsorisés - ces liens commerciaux qui apparaissent sur les pages du moteur en fonction des recherches effectuées par les internautes et qui apportent l'essentiel des recettes -, Google avait racheté Youtube pour 1,6 milliard de dollars fin 2005, puis DoubleClick, une plate-forme de placements de bannières publicitaires sur le Web, pour 3 milliards de dollars. Des chiffres encore modestesDans le mobile aussi, Google, avec son système d'exploitation Android, effectue une percée. Alors que le nombre de recherches effectuées sur le mobile a augmenté de 500 % en deux ans, selon Google, le moteur espère réaliser 1 milliard de dollars de chiffre d'affaires en une année. « Jusqu'il y a deux ans, Google était juste présent dans la recherche. Maintenant nous avons plusieurs activités », s'est félicité Susan Wojcicki, vice-présidente du management de produits. Pour le moment, les chiffres de la publicité classique et du mobile restent modestes, comparés au coeur d'activité de Google (en 2009, le moteur a engrangé 23,6 milliards de dollars de revenus). Il n'empêche. Ces nouvelles ressources, conjuguées à la reprise des investissements publicitaires, ont porté les résultats du groupe : son chiffre d'affaires trimestriel a grimpé de 23 % en un an, à 7,29 milliards de dollars, et son bénéfice a fait un bond de 32 %, à 2,17 milliards. Même les liens sponsorisés sont au beau fixe. Le nombre de clics payants pour les annonceurs sur le moteur, un indicateur qui mesure la fréquence du nombre de clics effectués par les internautes, a crû de 16 % sur le dernier trimestre, tandis que le prix moyen du clic a augmenté de 3 %. Le groupe a embauché 1.500 personnes depuis juin, portant ses effectifs à 23.331 personnes.

latribune.fr

17 Oct 2010, 23:20

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