Là où il faut être

Paris Photo ? « What else » comme dirait l'autre ! Par la rigueur avec laquelle ont été sélectionnées les galeries, la richesse et la beauté des stands, le choix des artistes inconnus mis en avant, le salon s'impose comme « the place to be » ce week-end à Paris. Car cette édition est incontestablement l'une des meilleures, si ce n'est la meilleure, qu'il ait été donné de voir depuis quatorze ans.Les galeristes sont unanimes. S'ils font le déplacement jusqu'à Paris, venant pour certains des États-Unis, du Japon, d'Islande ou d'Iran, c'est parce que Paris Photo est la foire qui leur permet de faire leurs meilleures ventes. « Les Américains y viennent toujours », confie le directeur de la galerie Sage de Paris pour sa première participation.Alors, chacun a choisi de montrer et de mettre en valeur ce qu'il a de mieux. C'est une fois de plus le cas de Johannes Faber de Vienne dont l'exposition se révèle chaque année de qualité muséale. Les grands collectionneurs et les musées internationaux se disputeront probablement cette magnifique « Étude de mouvement » de Rudolf Koppitz figurant une femme nue devant trois autres drapées de noir (65.000 euros). Et peut-être quelqu'un craquera-t-il pour le portrait fiévreux de Richard Strauss signé Steichen vendu 420.000 euros ? La galerie Vintage de Budapest est également de retour. Et cela se justifie d'autant plus cette année que l'Europe centrale est à l'honneur. L'occasion de découvrir sur son stand de très beaux tirages de Kertész vendu entre 4.000 et 12.000 euros. À la Gitterman Gallery, de New York, c'est Ferenc Berko (1916-2000), un compatriote de ce dernier que l'on est invité à découvrir. Né en Hongrie, émigré en Allemagne, puis orphelin dès son plus jeune âge, il est adopté par une famille berlinoise très amie de Laszlo Moholy-Nagy, le maître du Bauhaus devenu le mentor du jeune garçon. Étudiant en Grande-Bretagne, il passe la guerre à Bombay et finit sa vie à Aspen. C'est probablement pour cela qu'on le connaît peu. Ses images, modernistes en diable, sont l'une des révélations du salon.Il y en a d'autres. Comme ce portrait de mannequin posant devant un chameau en 1957. On dirait du Irving Penn. C'est du Guy Bourdin (Michael Hoppen Gallery de Londres). Une surprise de plus, sachant qu'il y en a ici par brassées, qu'il s'agisse de photographies anciennes, modernes ou contemporaines. Yasmine YoussiParis Photo, jusqu'au 21 novembre au Carrousel du Louvre. www.parisphoto.f
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