TAUXTrès attendu, le discours tenu lundi par le président la Réserve fédérale américaine devant l'Economic Club de New York a confirmé la prudence de l'institution face au rebond de l'activité américaine, ce qui a contribué à envoyer le rendement des obligations d'État américaines à 2 ans à son plus bas niveau depuis le 24 janvier dernier, au plus fort de la crise financière.Évoluant en sens inverse des prix, le rendement du 2 ans, très sensible aux décisions de politique monétaire, s'établissait hier dans l'après-midi aux alentours de 0,77 %, après avoir touché lundi en soirée le seuil des 0,75 %. « Concernant les perspectives d'activité de l'économie américaine, Ben Bernanke n'a pas dit grand-chose de nouveau par rapport au dernier comité de politique monétaire. Son discours a néanmoins renforcé le camp de ceux qui pensent que les taux directeurs de la Fed resteront bas pour une période prolongée », explique Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel BGC.Compte tenu de la hausse du chômage et d'un crédit bancaire toujours en berne, Ben Bernanke a mis en garde contre la possibilité de futures rechutes de l'économie américaine malgré le rebond de 3,5 % du PIB enregistré au troisième trimestre. Ce diagnostic prudent sur l'état de la conjoncture a également bénéficié aux échéances plus longues, traditionnelles valeurs refuges. Le rendement de l'obligation d'État de maturité 10 ans a baissé lundi soir de 8 points de base par rapport à la clôture de vendredi, à 3,33 %. Le mouvement s'est néanmoins inversé hier, le rendement revenant sur le seuil de 3,36 %, malgré une statistique de production industrielle pour le mois d'octobre inférieure aux attentes. « Le potentiel de repli des taux longs est limité. On est aujourd'hui sur un scénario de reprise de l'activité, et les effets de base des prix énergétiques vont contribuer à ramener l'inflation aux alentours de 2 % », souligne Jean-Louis Mourier. J. B.

latribune.fr

18 Nov 2009, 1:46

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