les défensives reviennent sur le devant de la scène

l'actualité de votre argent Les investisseurs boudaient depuis six mois les valeurs défensives, pourtant elles semblent en passe de prendre leur revanche sur les cycliques. « Nous étions optimistes sur ces dernières depuis avril, mais nous cherchons dorénavant à rééquilibrer nos portefeuilles en faveur de secteurs plus défensifs », écrivent les gérants de Crédit Agricolegricole Asset Management, dans leur dernière note de conjoncture. Et d'expliquer : « Depuis le 9 mars dernier, le regain d'appétit pour le risque a été l'un des principaux moteurs du rally boursier. Mais cet appétit devrait maintenant céder la place à des facteurs plus fondamentaux, tels que la dynamique des bénéfices des entreprises et leurs perspectives d'activité à moyen terme. »De fait, les secteurs réputés défensifs ont retrouvé les faveurs des investisseurs depuis fin septembre, c'est-à-dire à partir du moment où la Bourse a cessé de grimper en flèche, pour hésiter sur la direction à prendre. L'indice Bloomberg Europe de l'agroalimentaire a ainsi rebondi de 5 % depuis le 30 septembre et celui de la distribution alimentaire a regagné 7 %. valorisations attractivesQuant à l'indice Bloomberg Europe des télécommunications, il a repris 1,8 % depuis fin septembre, tandis que celui de la santé s'est octroyé 1,4 %. Une exception confirme la règle : les services aux collectivités, qui ont perdu 3,8 % en moyenne sur la période, sur fond de chiffres trimestriels décevants (lire « La Tribune » du 13 novembre). À l'inverse de la majorité des valeurs défensives, l'automobile et les matériaux de construction, archétypes des secteurs cycliques, ont respectivement cédé 1,3 % et stagné, depuis le 30 septembre.Il faut dire que si « les valorisations des cycliques sont aujourd'hui élevées, celles des défensives sont en revanche attractives », souligne Crédit Agricolegricole AM. Les indices Bloomberg Europe des télécommunications et de la santé se traitent sur la base d'un PER (« price earning ratio » ou rapport cours sur bénéfice par action) de 11, pour 2009. Un peu plus chère, la distribution alimentaire se paie 14,7 fois les bénéfices estimés pour cette année, un multiple qui demeure inférieur à celui du marché (le Dow Jones Stoxx 600 affiche un PER de 15,5). Sur le plan opérationnel, les choses sont plus mitigées. Toutes les valeurs défensives n'affichent pas une forme éblouissante. Si les producteurs agroalimentaires Danone et Nestlé ont publié des chiffres d'affaires rassurants, au titre du troisième trimestre, les laboratoires pharmaceutiques doivent, pour la plupart d'entre eux, leurs bons résultats à des réductions de coûts massives. Exception faite de Sanofi-Aventis, dont le chiffre d'affaires a crû de 8 %, de juillet à septembre. De même, dans la distribution alimentaire, le belge Delhaize tire mieux son épingle du jeu que les français Carrefour et Casino. Mais, là où les défensives se trouvent à nouveau réunies, c'est sur le front des rendements puisque ceux-ci dépassent souvent 5 %, se félicite Edmond de Rothschild Asset Management.
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