Des outils peu convaincants pour lutter contre la volatilité

Source de volatilité ou d'efficacité ? Les marchés à terme sont en tout cas propulsés sur le devant de la scène par le détricotage progressif, depuis 2007, de la politique agricole commune en Europe. En théorie, ils permettent aux opérateurs de la filière agricole de gérer leur risque prix en contractant des options, qui sont autant d'assurances. En pratique, leur développement s'accompagne aussi de soubresauts ahurissants sur les prix. Ainsi, l'arrivée cet été d'investisseurs financiers sur le marché du blé européen a, de l'avis général, accentué la hausse des cours. Le recours à l'organisation de marchés financiers supplémentaires fait aujourd'hui partie de la panoplie de propositions que le gouvernement souhaite développer en France, afin d'introduire plus de transparence dans les échanges de denrées agricoles. Mais le lancement d'un nouveau contrat à terme n'est pas simple. Le petit dernier, lancé par le Nyse Liffe mi-octobre, s'avère être un échec cuisant. Le nouveau contrat sur le lait en poudre n'a attiré que quelques transactions. Du jamais-vu de mémoire de place de marché ! La taille du contrat, soit 24.000 tonnes de lait en poudre, peut décourager les plus petits intervenants. « Lisser les risques »Mais les gros acheteurs, notamment les producteurs de fromage qui ont participé à la mise en place du contrat, sont aussi aux abonnés absents. « Les industriels n'ont toujours pas compris l'intérêt de lisser leur risque de prix, ils en sont toujours à faire des coups en achetant des lots à bas prix ! » regrette Benoît Labouille (Offre et Demande Agricole). Le marché du lait en poudre ne risque pas de devenir liquide de sitôt. A. R.
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