entreprisesAlors que la progression des créations d'entreprises, stimulées par la prise en compte des auto-entrepreneurs, se maintient à un niveau élevé (55.233 nouvelles entreprises ont vu le jour en octobre, en baisse de 5,3 % par rapport à septembre), les défaillances augmenteraient de 17 % en 2009, selon Euler Hermes Sfac. Dans le monde, celles-ci bondiraient de 33 %. Cet écart s'explique en partie par la faible part de la dette financière des entreprises françaises (11 % du financement) par rapport à celles de leurs homologues étrangères. En revanche, la part de la dette non financière est très élevée, proche de 50 % du bilan financier des entreprises alors qu'elle n'est que de 30 % à 40 % ailleurs. Une dette non financière qui recouvre notamment les crédits fournisseurs. « Les entreprises tricolores ont donc été moins touchées que les autres par la restriction bancaire. Les petites comme les grandes se sont arrangées entre elles », explique Karine Berger chez Euler. En sacrifiant tout ou partie de leur trésorerie. faiblesse de la repriseAu total, les défauts de remboursement à la suite d'une défaillance ont coûté entre 2,5 et 3,5 milliards supplémentaires aux entreprises depuis un an, en hausse de 85 % selon l'assureur crédit. « Bien plus que la crise financière, c'est la chute des chiffres d'affaires dès le début de 2008 et même fin 2007 pour la construction, et la perte de profitabilité qui les a accompagnées, qui a été de loin le premier facteur à l'origine des défaillances d'entreprises », commente Michel Mollard, le président du directoire d'Euler. Des problèmes de débouchés qui, selon lui, perdureront en 2010, compte tenu de la faiblesse de la reprise, et qui se traduiront par le maintien à un niveau élevé des défaillances à travers le monde. F. Pi.

latribune.fr

18 Nov 2009, 1:43

Partager :