Bruxelles s'arrache les cheveux sur la parité hommes-femmes

Union européenneAujourd'hui à Bruxelles, un groupe de femmes eurodéputées va manifester devant le bâtiment du Conseil européen : « Nous serons en cravate et en chemise, nos CV à la main pour demander une parité plus juste aux postes européens », explique Diana Wallis, vice-présidente du Parlement européen. Lundi déjà, la Britannique a cosigné, aux côtés notamment de la redoutée gendarme à la concurrence, Neelie Kroes, une tribune appelant à « transformer les paroles en actes en nommant des femmes à des fonctions dirigeantes de l'Union ». C'est dire si les Vingt-Sept chefs d'État et de gouvernement, qui se réuniront demain à Bruxelles pour nommer le futur président du Conseil européen ainsi que le futur haut-représentant aux Affaires étrangères, sont mis sous pression. Il s'agira pour eux de ne pas passer pour des machistes. Seules trois femmes seront autour de la table. Elles ne soutiennent pas forcément la cause féministe. La chancelière allemande, Angela Merkel, considérée comme la femme la plus puissante du monde, n'a jamais joué cette carte. « Le sexe ne doit jouer aucun rôle », estime-t-elle. Malgré tout, « nous aurions l'air un peu ridicules si nous ne parvenions pas à nommer une femme », a admis, cette semaine, le jeune ministre finlandais des Affaires étrangères, Alex Stubb.faute d'accordCe sommet de « casting » s'annonce compliqué : une vingtaine de noms circulent pour les deux postes clés? « Je ne dirais pas que c'est le bazar complet, mais il n'y a toujours pas d'accord », explique la ministre suédoise aux Affaires européennes, Cecilia Malmström. Alors que cette réunion extraordinaire devait se limiter à un dîner, jeudi soir, on pourrait se diriger vers un « sommet à deux chemises » ? un terme masculin utilisé par les diplomates pour qualifier qu'il risque de se prolonger faute d'accord. Parvenir à un consensus dans une Europe à Vingt-Sept relève du tour de force et la seule candidate déclarée au poste de président, Vaira Vike-Freiberga, aspire à cette tâche qu'elle accomplirait avec une main de fer dans un gant de velours. En Allemagne, il y a quatre ans, avant le premier mandat d'Angela Merkel, certains se demandaient si une femme aurait la carrure pour être chancelière?
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