Renault ne mise pas tout sur l'électrique

cite>Renault donne l'impression de ne plus s'occuper que des voitures électriques. Avec ses pleines pages de publicité vantant des véhicules « zéro émission », qui n'existeront pas avant 2011, la firme au losange paraît négliger sa gamme de voitures traditionnelles, qui feront pourtant encore 100 % de ses ventes l'an prochain. « Faux », s'insurge Patrick Pelata. « Renault met certes l'accent dans sa communication sur les futurs véhicules électriques, parce qu'il faut convaincre les politiques », nous explique le directeur général de l'ex-Régie. Mais, « en 2010, nous lancerons deux cabriolets, dont un petit dans quatre mois, le (4×4) Dacia Duster, un remplaçant de l'utilitaire Master, la nouvelle Samsung SM5 ».Cette dernière, une grande berline fabriquée en Corée, aura « une version Renault fin 2010-début 2011 ». Elle devrait s'appeler Renault Safrane et constituera le haut de gamme de la firme, en remplacement de la Vel Satis. « On en fera sous la marque Renault bien plus de 40.000 unités par an [davantage que la Vel Satis dans sa meilleure année, Ndlr], parce qu'elle sera vendue en Europe, en Russie, en Chine, en Afrique et dans le Golfe (persique). »petits dieselsSi Renault promet des modèles inédits, il lancera aussi, « dès 2011, une nouvelle famille de petits diesels de 1,5-1,6 litre de cylindrée » efficaces et sobres. Suivront, « en 2012, des moteurs à essence turbo à injection directe de faible cylindrée. Nous consacrons 85 % de la recherche et du développement aux technologies classiques ». Les investissements ont cependant chuté de 24 % sur deux ans, indique Patrick Pelata. Renault aura donc déboursé 3,5 milliards d'euros en 2009, contre 4,37 milliards un an plus tôt !Renault veut se donner une « image de véhicules en pointe sur la réduction du CO2 ». Avec la crise, « le côté « bling-bling » des voitures intéresse moins les clients. Ce qui compte de plus en plus, c'est la véritable utilit頻 des modèles. « Ça va devenir difficile de vendre des véhicules de plus de 1.700 kg ». Du coup, « le remplacement de l'Espace n'est pas pour tout de suite ».Patrick Pelata reconnaît toutefois que « Renault manque d'identité aujourd'hui » et a « besoin d'un positionnement plus clair ». L'échec de la Vel Satis et de la familiale Laguna, le vieillissement du grand monospace Espace, le retour à des modèles aux lignes neutres, voire passe-partout (Twingo, Mégane), la montée en puissance de la marque Dacia ont contribué à brouiller l'image de la firme au losange. « La qualité est bonne, mais pas l'image. » Inquiétant, tout de même. La firme prévoit en tout cas quarante-cinq jours de chômage partiel en 2010.
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