Fiat retarde ses lancements

Mais que se passe-t-il donc chez Fiat ? En attendant de définir la stratégie européenne de son nouveau partenaire Chrysler, promise pour début 2010, le groupe italien n'arrête pas de retarder la sortie de ses nouveaux véhicules. Surfant sur le succès de sa 500 rétro, le piémontais aura été l'un des rares constructeurs mondiaux à ne sortir aucune vraie nouveauté en 2009. La berline compacte Alfa Romeo Milano (qui s'appellera in fine Giulietta) devrait arriver sur le marché en mars-avril 2010, avec près d'un an de retard sur le calendrier. La nouvelle citadine Lancia Ypsilon a été repoussée de 2009 à? 2011. Elle devait a priori être fabriquée en Italie, mais serait finalement assemblée en Pologne aux côtés des Fiat 500 et Panda dont elle reprendra la plate-forme. Une Lancia minispace, escomptée pour 2010, a été retardée aussi. Quant aux dérivés break ou monospace de la compacte Fiat Bravo, qui auraient dû être lancés en 2008-2009, ils ont disparu du programme.Le turinois explique ces atermoiements par la volonté de ne pas lancer de nouveau modèle pendant la crise, mais aussi et surtout par la redéfinition des gammes après l'alliance avec Chrysler. Fiat compte annoncer une nouvelle politique de produits au premier trimestre 2010. Le projet avorté de reprise du constructeur allemand Opel, un moment mis en vente par General Motors, a aussi retardé ou remis en cause nombre de nouveaux véhicules.manque d'argentMais l'argument n'explique pas le retard de la Lancia Ypsilon ou de l'Alfa Giulietta, sur des plates-formes existantes dans le groupe ! De fait, Fiat semble manquer d'argent pour financer ses investissements. En attendant la reprogrammation de futurs véhicules, qui prendra forcément du temps, Fiat risque donc de se retrouver, une fois de plus dans son histoire, avec une gamme vieillissante, restreinte et centrée sur les petites voitures d'entrée de gamme, en l'occurrence les Panda et 500 qui se vendent en partie grâce aux primes gouvernementales.Ses deux marques de luxe Lancia et Alfa Romeo sont notamment très loin du point mort. Olivier François, dirigeant de Lancia, expliquait récemment qu'il lui fallait 250.000 unités au moins pour être rentable. Or, Lancia devrait en produire bien moins de la moitié en 2009. Et l'absence de nouveauté retardera d'autant la sortie du rouge. A.-G. V.
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