Drone de malheur pour EADS

défenseEADS est au bord de perdre un contrat estimé à 2,9 milliards d'euros portant sur le développement d'un programme de drone de théâtre Male, baptisé Talarion (ex-Advanced UAV) et l'achat des systèmes. La France et l'Allemagne sont sur le point de lâcher le groupe européen, qui n'en est pas à ses premiers déboires dans les drones Male et qui était pourtant le favori de Paris et Berlin. « Plus personne n'a envie de le faire », affirme-t-on à « La Tribune ». Pourquoi ? Hors de prix, trop risqué, assurent des sources concordantes. D'autant que la loi de programmation militaire n'a prévu sur 2009-2014 que 139 millions d'euros pour le segment Male. sérieux doutesSauf revirement, Berlin et Paris prendront conjointement en février, en tout cas avant l'été, une décision et pourraient se lancer dans une solution alternative en y associant l'Espagne. À moins que « EADS revienne avec des engagements fermes, définitifs et crédibles, explique un bon connaisseur du dossier. Jusqu'ici ses engagements industriels sont insuffisants. L'exemple de l'A400M est dans toutes les têtes ». Mais Paris a de sérieux doutes sur la capacité du groupe à répondre cette exigence.trois solutionsDu coup, le ministère de la Défense étudie trois autres solutions. L'achat de drones américains Predator est envisagé, mais semble peu crédible. Il y a aussi l'offre conjointe de Dassault Aviation et Thales, non sollicitée par le ministère. Mais les deux partenaires font appel à une plate-forme israélienne Heron TP de l'industriel IAI. Ce qui plombe cette offre, l'armée de l'air française ayant eu des déboires en Afghanistan avec l'un de ses drones SIDM-Harfang, hors service depuis avril et dont la réparation est en cours d'expertise chez IAI. « Nous devons avoir la certitude de disposer d'un transfert technologique total sans être dépendant d'Israël », analyse-t-on. Dernière solution, Dassault Aviation a été prié de contacter les Britanniques pour étudier la possibilité d'une coopération, satisfaisant tout le monde. Ce qui est loin d'être gagné.L'idéal pour la France est de trouver le bon équilibre entre la maîtrise technologique et le montant financier. D'où l'idée d'une solution intermédiaire où les industriels réutilisent une plate-forme tout en ayant la maîtrise des essais en vol, de la technologie. En attendant, Paris a commandé neuf drones SDTI, dont six d'occasion au Canada, et une plate-forme supplémentaire SIDM. Michel Cabirol
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