Nissan veut rassurer les clients américains de sa Leaf électrique

« Aux États-Unis, 85 % des ménages ont au moins deux voitures. Et nombre de familles disposent d'un garage. Ce sont des facteurs favorables au véhicule électrique », explique Carlos Tavares, patron de la zone Amériques de Nissan. Le groupe japonais va ouvrir au printemps les réservations outre-Atlantique pour sa Leaf électrique, qui y sera « commercialisée en décembre ». Il assure avoir déjà « identifié 35.000 personnes potentiellement intéressées ». Il espère atteindre « les 20.000 réservations au moment de la commercialisation », précise le dirigeant.Pose de chargeur individuelNissan veut ratisser large. « Nous ne nous adressons pas aux écologistes, mais nous jouerons sur le facteur coût. La Leaf sera vendue comme un modèle à coût d'utilisation réduit. » Si elle vante les avantages économico-financiers de sa berline compacte pour tenter de convaincre, la firme souhaite aussi rassurer les futurs utilisateurs sur les aspects pratiques. « Nous allons passer un accord avec une société locale pour installer un chargeur électrique dans les garages des clients. Le poste de chargement sera commandé avec la voiture et installé par un interlocuteur Nissan. »Le partenaire nippon de Renault compte beaucoup sur ce modèle, qui sera d'abord importé du Japon, puis « produit à partir de la fin 2012 dans l'usine de Smyrna (Tennessee) ». La marque espère ainsi bénéficier d'une aura écologique pour damer le pion à ses compatriotes Toyota et Honda, connues pour leurs modèles hybrides. Très en retard sur cette technologie (moteurs thermique et électrique), Nissan va toutefois commercialiser dès 2011 une berline hybride de prestige sous la marque Infiniti aux États-Unis. « Nous expliquerons que les consommations baissent de 30 % à 40 % par rapport aux modèles à essence. » Même s'il est axé sur l'électrique pur, Nissan va aussi créer progressivement une gamme d'hybrides sous les labels Nissan et Infiniti en Amérique du Nord.Nissan a accru de 0,2 point l'an dernier sa part de marché aux États-Unis, à 7,5 %, dont 0,8 % pour le label de luxe Infiniti. Ses ventes y ont moins reculé que le marché (? 19 %) à 770.100 unités. « Nos deux usines américaines tournent à 70 % de leurs capacités. Mais nos sites mexicains sont à plus. Et nous continuons d'être rentables en Amérique du Nord », indique Carlos Tavares. Alain-Gabriel Verdevoye
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