Le nouveau président chilien veut promouvoir le secteur privé

Sebastian Piñera, candidat de centre-droit, a remporté dimanche l'élection présidentielle au Chili, emportant 51,61 % des votes, contre 48,38 % pour son adversaire de centre-gauche, Eduardo Frei, président de 1994 à 2000. Ce dernier n'aura pas réussi à capter la popularité de la présidente sortante, Michelle Bachelet, qui, au terme de deux mandats, ne pouvait se représenter.Milliardaire ayant fait fortune dans la monétique et l'aérien, Sebastian Piñera, un entrepreneur diplômé de Harvard, met ainsi fin à vingt ans de pouvoir de gauche. La première alternance politique depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990) marque ainsi un retour à la stabilité dans la vie politique chilienne.dynamiser l'économieLe nouveau président, qui prendra officiellement ses fonctions au mois de mars, a assuré vouloir poursuivre le travail réalisé par le gouvernement précédent sur le plan social, en l'élargissant à la classe moyenne, et maintenir en l'état la politique fiscale de ses prédécesseurs. Il a promis de créer un million d'emplois en favorisant le secteur privé, pour dynamiser l'économie avec un objectif d'une croissance de taux annuel de + 6 %. Mais Sebastian Piñera devra composer avec un Parlement divisé pour initier ses réformes. « Les problèmes que nous devons affronter à l'avenir sont énormes, les obstacles à franchir sont un défi, et nous avons plus que jamais besoin de faire l'unité du pays », a-t-il déclaré après sa victoire. En 2009, dans un contexte de crise internationale, le pays est entré en récession, avec un recul de 1,9 % du PIB, mais devrait connaître cette année une hausse de 2,3 %.Le Chili n'en reste pas moins un des pays les plus dynamiques d'Amérique du Sud. Il vient d'intégrer l'OCDE. Une part de sa richesse provient de la manne du cuivre, dont il est le premier producteur mondial. Piñera compte ouvrir le capital de la compagnie publique cuprifère Codelco. Mais il devra convaincre les puissants syndicats du secteur minier. Certains observateurs soulignaient que nombre de votants avaient critiqué le pouvoir de gauche pour s'être limité à verser les milliards de dollars tirés de la vente de métal rouge dans un fonds souverain.La Bourse de Santiago était lundi orientée à la hausse. Les investisseurs attendent maintenant la vente de 25 % du capital de la compagnie aérienne LAN détenus par Piñera. C'était une promesse du candidat. Et ce sera un test.Robert Jule
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