Après la crise, la Place veut remettre les marchés au service de l'économie

Réuni neuf fois en un peu plus de deux ans d'existence, le Haut Comité de place (HCP) aura abordé bien des sujets au motif du renforcement de l'attractivité de la place financière parisienne. Le marché obligataire et l'accès au marché des PME, chantiers pour 2010, sont les derniers en date. Installée en octobre 2007 par la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, cette structure de réflexion ? qui réunit les associations professionnelles de la finance, Nyse-Euronext, les autorités de régulation, l'Association française des entreprises privées, le Mouvement des entreprises de France et la présidence du conseil régional d'Île-de-France ? avait entamé son parcours par une modernisation des textes en vigueur. C'était l'heure de « l'engagement des pouvoirs publics au côté de la place », indique-t-on à Bercy. Les obligations de publication d'informations financières au « Bulletin des annonces légales obligatoires » ont ainsi été allégées, la réforme de l'appel public à l'épargne mise en ?uvre, et le cadre de la gestion d'actifs revu. L'impôt de Bourse a été aboli.À n'en pas douter, la crise financière a modifié l'agenda du Haut Comité. Celui-ci s'est mué en un lieu de concertation sur les leçons à tirer de cette crise et la mise en ?uvre des recommandations du G20. Le sujet des bonus ? à l'exception de la taxe décidée par le président Sarkozy dans le sillage de Londres ?, l'architecture de supervision dans l'Hexagone et la compensation y ont été traités. Ce volet « crise » n'est pas bouclé. La révision de la directive Marchés d'instruments financiers, à l'agenda 2010 de Bruxelles, pourrait bien y trouver un laboratoire d'idées. Encore que ce sujet concerne moins l'attractivité de la place. Christine Lagarde a confié en octobre dernier à Pierre Fleuriot, ancien directeur général de la COB et actuel président de Credit Suisse France, le soin d'émettre d'ici à la fin janvier des recommandations.En attendant, la structure est déjà passée à une troisième phase, « à la croisée entre financement de l'économie et développement de la place ». L'obligataire en fait partie (lire ci-dessus). L'accès au marché des petites et moyennes entreprises aussi. En octobre dernier, Nyse-Euronext, le médiateur du crédit, l'Autorité des marchés financiers et la Caisse des dépôts ont avancé quinze mesures s'agissant des PME. Une nouvelle réunion, courant février, permettra de faire le point sur leur mise en ?uvre et la nécessité de mesures complémentaires. Paris entend aussi proposer à Bruxelles un droit des sociétés adapté aux PME. Tirant les bénéfices d'un environnement modernisé, la place devient force de propositions. Elle n'était pas démobilisée jusque-là. Mais, jamais elle n'a bénéficié d'une telle écoute. C. FR.le haut comité s'est mué en un lieu de concertation sur les leçons à tirer de la crise.
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