La direction de Philips France a annoncé jeudi qu'elle autorisait à nouveau les salariés de l'usine de Dreux à accéder au site fermé depuis lundi, tout en confirmant l'arrêt de la production. « Chaque salarié peut accéder à l'établissement pendant la journée », a déclaré Joël Karecki, président de Philips France, à l'issue d'une réunion avec le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi. La direction s'est en outre engagée à renouer les discussions avec les représentants du personnel.reprise du dialogueLe ministre de l'Industrie avait reçu dans la matinée les représentants des salariés. « J'ai dit très clairement aux salariés que j'ai été choqué par la brutalité avec laquelle on leur a annoncé la fermeture des grilles à partir de lundi », a dit le ministre. Selon lui, « la réouverture du site serait une preuve manifeste de la volonté de reprendre le dialogue dans un climat apais頻. Il a promis de tout faire pour garantir un emploi aux 212 salariés du site.En octobre 2009, la direction du groupe néerlandais avait annoncé son intention de fermer le site d'assemblage de télévisions à écran plasma, qui a enregistré 413 millions d'euros de pertes en 2008. L'usine de Dreux a déjà perdu 350 emplois en 2005 et 279 en 2008. Les représentants du personnel réclament « la réouverture de négociations » après l'échec de la tentative durant le mois de janvier de gérer l'usine en coopérative ouvrière. Lundi, les syndicats FO et CGT et les élus du personnel ont déposé une assignation en référé au TGI de Chartres visant à faire reconnaître « le lock-out du site par la direction » et « l'absence d'avis du comité d'établissement et du comité central d'entreprise ».Le groupe Philips a annoncé fin janvier des résultats financiers meilleurs que prévu grâce à la bonne tenue de son activité médicale, alors que la division Consumer Life Style, qui comprend les télévisions, a connu un fort ralentissement de ses ventes. Le directeur de ce pôle, Benoît Lelièvre, a d'ailleurs annoncé récemment à ses équipes son départ de Philips France. Ce cadre historique avait mené les précédentes restructurations de la branche électronique grand public dans l'Hexagone. L. P. et P. B.

latribune.fr

18 Févr 2010, 23:48

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