LES INÉGALITÉS EN France à LA LOUPE

Se fondant sur le travail de l'Observatoire des inégalités, « Alternatives économiques » présente un panorama des grandes inégalités qui séparent les milieux sociaux, les générations, les territoires, mais aussi les genres ou l'origine ethnique. Revenus, mais aussi emploi, école, santé ou encore accès à la consommation, plusieurs champs majeurs des inégalités y sont décortiqués. On comprend vite, à travers ces différentes études sous la signature de nos meilleurs chercheurs, que la France est très loin de la devise républicaine où l'égalité triomphe. Il en ressort que la France est un pays où les moyennes ne révèlent rien, car c'est en haut de l'échelle des revenus qu'ils progressent le plus vite, que ce sont les mieux formés qui profitent de la formation professionnelle et que l'augmentation du nombre d'emplois masque la multiplication par trois, en vingt ans, des statuts précaires, etc. Ces inégalités pourraient être supportables si une dynamique de forte croissance de l'économie française contribuait à les réduire. Mais avec la crise, il apparaît que les maux frappent plus durement les plus faibles - à commencer par les jeunes - contribuant à les accroître un peu plus. Si le diagnostic est intéressant, on peut regretter que les solutions ne s'arrêtent qu'aux leviers de la redistribution et du pouvoir donné aux salariés, sans même évoquer la question de la création de richesses, laquelle est, en principe, le levier d'enrichissement du plus grand nombre et la condition pour pouvoir faire de la redistribution. V. S.« Les Inégalités en France », éditions Alternatives Économiques Poche, 162 pages, 9,50 euros.Christine Lagarde ou Frédéric Mitterrand répugnent à déjeuner avec des journalistes politiques. En revanche, Brice Hortefeux le fait volontiers, lorsqu'il s'agit de faire passer un message présidentiel. Michèle Alliot-Marie se met à table pour défendre son action. Roselyne Bachelot, éric Woerth, Patrick Devedjian ou Christian Estrosi se prêtent facilement à l'exercice. Deux journalistes politiques ont donc eu la bonne idée de raconter leur déjeuner « off » avec une vingtaine de membres du gouvernement. On ne trouvera pas de révélations fracassantes ni de piques à l'égard de tel ou tel membre du gouvernement. Mais ces déjeuners sont l'occasion de dresser une jolie galerie de portrait de ministres et de les écouter expliquer comment ils ont géré certains dossiers délicats. P. C.« Déjeuners avec des ministres sous pression », Anne Rovan et Nathalie Segaunes, Albin Michel, 315 pages, 19 euros.Publié chaque année depuis 2006 par le Centre des professions financières, cet ouvrage collectif accueille dans son cru 2010 des contributions des principaux acteurs de la place de Paris. Les « mutations de la planète finance » y sont passées au crible, au moment où commencent à se mettre en place les décisions du G20. Daniel Deguen décrit en préface les progrès réalisés dans l'amélioration de la supervision financière, aux États-Unis comme en Europe, et pointe les nouveaux débats à venir : comment supprimer l'aléa moral qui pousse les acteurs majeurs à compter abusivement sur le soutien des États ; comment éliminer les conflits d'intérêt au sein de la banque universelle ; comment donner aux superviseurs les moyens de connaître la situation réelle d'établissements financiers devenus si complexes qu'ils peinent eux-mêmes à mettre en place des systèmes d'informations intégrés ? Ph. Ma.« L'année des professions financières 2010 », édité par le Centre des professions financières, 330 pages, 25 euros.
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