STMicro et Ericsson ferment leur co-entreprise dans les puces mobiles

Une semaine après la démission du directeur général, Didier Lamouche, la mauvaise nouvelle est confirmée : faute de repreneurs, STMicroelectronics et Ericsson ont décidé de fermer leur co-entreprise créée en 2009 dans les puces pour mobiles. ST Ericsson, qui est implantée à Genève et emploie environ 5.000 personnes, va être coupée en deux : l'équipementier suédois va reprendre le design, le développement et les ventes du modem fin 4G (LTE), incluant la 2G, la 3G et la 4G multimode, ainsi que 1.800 employés et sous-traitants, en Suède, en Allemagne, en Inde et en Chine ; le fabricant de semi-conducteurs franco-italien reprendra de son côté les autres produits existants de ST-Ericsson et les activités associées, certaines installations de test et d'assemblage, ainsi que 950 salariés, principalement en France et en Italie. Le reste des activités va fermer et la restructuration passera par la suppression de 1.600 emplois dans le monde, dont 500 à 700 en Europe (400 à 600 en Suède et 50 à 80 en Allemagne).Divorce entre les deux partenaires La co-entreprise espère encore vendre une partie d'activité dans la connectivité qui emploie environ 200 personnes (lire le communiqué). Les négociations avec les représentants du personnel s'ouvrent ce lundi dans l'ensemble des pays où ST Ericsson est présent. Le transfert des salariés doit être finalisé d'ici à la fin du troisième trimestre. Pour mener le processus, l'actuel directeur opérationnel de ST Ericsson, Carlo Ferro, prendra la direction générale au 1er avril, pour remplacer Didier Lamouche. « L'accord conclu avec Ericsson représente un pas en avant majeur vers notre nouveau modèle financier et nous permet de renforcer les compétences de notre entreprise en accueillant chez ST, à l'issue du transfert, une forte expertise complémentaire qui alimentera la croissance dans certaines catégories de produits clefs » a déclaré le PDG de STMicro, Carlo Bozotti (lire le communiqué de ST). Le groupe franco-italien avait annoncé en décembre qu'il comptait sortir de la co-entreprise, mais Ericsson avait prévenu qu'il n'était pas question de racheter ses parts. Ce divorce rendait l'issue assez inévitable, d'autant que les repreneurs potentiels ne se sont pas bousculés pour cette société qui n'a jamais été rentable depuis sa création. « C'est une activité qui nécessite beaucoup de R&D » ont justifié les dirigeants de STMicro. Les deux partenaires vont par ailleurs essayer de vendre une partie des brevets restants. L'action STMicro gagne 3,2% ce lundi matin à la Bourse de Paris.  
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