France Télécom en panne de catalyseurs boursiers

Les dirigeants de France Télécome;lécom s'attendaient sans doute à un effet d'annonce plus réussi. Malheureusement, dans un contexte de marché brutalement dégradé par l'alerte de Standard and Poor's sur la dette américaine, l'action de l'opérateur télécoms français n'a pas échappé au recul généralisé des indices boursiers, tout en limitant son repli de 1,76 % à 15,37 euros ce lundi à la clôture. Il serait toutefois hâtif d'imputer l'intégralité de ce recul à la débandade des marchés financiers.Certes, la perspective de voir France Télécome;lécom réduire, à partir de 2014, son point mort de près de 900 millions d'euros par an grâce au regroupement de ses achats avec Deutsche Telekom, constitue, en elle-même, une bonne nouvelle. Mais elle fait suite à une série d'autres grandes annonces de réduction de coûts de la part d'opérateurs, comme Vodafone ou encore Telefónica, dont les effets ne sont pas encore palpables sur les marges. En clair, de l'avis de certains analystes, des doutes subsistent quant à l'ampleur de l'impact de ses programmes sur la rentabilité des représentants du secteur.Distribution de dividendesOr, si l'on exclut la dynamique spéculative provoquée par le rachat, en mars, de T-Mobile USA par AT&Tmp;T pour 39 milliards de dollars, l'industrie manque cruellement de catalyseurs boursiers. France Télécome;lécom en est une parfaite illustration. Non seulement, la valeur n'a pas du tout joué son rôle de profil défensif en 2010 après une année 2009 déjà chaotique, mais elle accuse un retard d'environ 45 points par rapport à l'indice CAC 40, depuis les plus-bas du 9 mars 2009. Pour les stratégistes de PrimeView, l'un des principaux arguments de l'industrie des télécoms, notamment dans un climat incertain, reste la propension de ses acteurs à mener de généreuses politiques de distribution de dividendes. Certains en ont d'ailleurs fait leur premier axe de communication, comme Portugal Telecom qui a annoncé des objectifs de dividendes jusqu'en 2014. Conséquence, les taux de rendement du secteur explosent. À l'image de celui de France Télécome;lécom, qui dépasse actuellement les 9 %. Mais peut-être faudra-il autre chose que des projets de réductions de coûts pour convaincre le marché de cette apparente décote. Fabio Marquetty
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