Suez ne parvient pas à ravir à Veolia la gestion des eaux d'île-de-France

cite>Veolia Environnement va probablement conserver son fief francilien. Suez Environnement a annoncé mardi avoir été écarté de l'appel d'offres pour le gigantesque contrat d'approvisionnement en eau de 144 communes de la région parisienne. Le groupe confirmait ainsi des informations publiées par « Les Echos » rapportant que le Syndicat des eaux d'île-de-France (Sedif) avait envoyé deux courriers aux candidats et que seul Veolia avait été invité à finaliser le contrat. Ni Veolia ni le Sedif n'ont souhaité faire un commentaire. Pour qu'il soit validé, ce contrat devra encore recevoir un vote favorable des représentants des communes concernées, qui seront appelés à se prononcer le 24 juin. De l'avis général, Veolia partait favori sur ce contrat. L'ex-Générale des Eaux le gère en effet sans interruption depuis 1923. Pour augmenter ses chances, Suez environnement avait demandé, sans succès, un morcellement du contrat au début de la procédure d'attribution. Les deux groupes ont jeté toutes leurs forces dans la bataille. Le directeur général de Veolia, Antoine Frérot, et son alter ego Jean-Louis Chaussade, PDG de Suez Environnement, sont allés en personne défendre leurs offres auprès du syndicat. Car le contrat des eaux d'île-de-France est exceptionnel par son chiffre d'affaires, de plus de 370 millions d'euros par an. Dans le milieu de l'eau, sa rentabilité fait aussi jaser. « des critères objectifs »La plus grande concession d'eau en Europe représente aussi une formidable vitrine pour ces deux groupes récemment écartés de la gestion des eaux de Paris. Une défaite de Veolia sur ce contrat aurait par ailleurs entraîné le transfert à Suez de son show-room technologique, l'usine de traitement d'eau par nanofiltration de Méry-sur-Oise. Le Sedif a assuré avoir apprécié les offres sur « des critères objectifs, pondérés et transmis aux candidats ». Il répondait ainsi à Suez Environnement qui disait « attendre de connaître les critères détaillés qui ont permis au Syndicat de faire son choix ». La tarification des futurs services devrait être un facteur déterminant. Le Sedif, mis en cause par l'UFC-Que choisir pour les tarifs pratiqués, s'est souvent engagé à ce que cette mise en concurrence bénéficie au consommateur. Dirigé par le maire d'Issy-les-Moulineaux André Santini, il soulignait encore récemment que le vainqueur « proposera notamment une baisse significative du prix de l'eau ». Olivier Hensge
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