Au Mexique, le secteur automobile surfe sur la reprise américaineLes géants mondiaux investissent en masse au Mexique pour profiter de la croissance aux Etats-Unis. Frappé de plein fouet par la crise aux états-Unis, le constructeur américain Ford avait fermé en 2009 son usine de Cuautitlan, au centre du Mexique. Aujourd'hui, il investit un milliard de dollars dans la rénovation du site pour y produire dès cette année 180.000 unités de son nouveau modèle compact, Fiesta 2011, exporté essentiellement aux Etats-Unis. Même stratégie chez les concurrents, qui multiplient leurs investissements en terre aztèque, Volkswagen en tête. L'Allemand prévoit en 2010 d'augmenter sa production de 25 % en investissant un milliard de dollars dans son usine de Puebla (centre). Quant au Japonais Nissan, il injectera 600 millions de dollars dans son site d'Aguascalientes (Nord). Les constructeurs veulent profiter de la proximité avec les états-Unis, où les ventes annuelles de Ford et de Nissan ont décollé respectivement de 33 % et 18 % en décembre dernier. Une aubaine pour le Mexique, dont plus des deux tiers des exportions industrielles sont destinées au marché américain. Ces dernières ont augmenté de 78 % de janvier à avril 2010. « Les investissements du secteur sont motivés par la situation géographique du pays et la qualité de sa main d'oeuvre, bon marché et bien formée », s'est félicité le président, Felipe Calderon. une bulle d'oxygèneAutre atout : L'accord de libre-échange (Alena), entré en vigueur en 1994 entre Mexique, Etats-Unis et Canada. L'enjeu est de taille au sud du Rio Grande. L'industrie automobile représente le cinquième du PIB manufacturier mexicain. En outre, l'usine Ford de Cuautitlan générera 2.300 emplois directs et 6.000 indirects, 70 % des composants étant fournis par des entreprises locales. Une bulle d'oxygène pour un secteur qui a licencié 150.000 salariés en 2009. Frédéric Saliba, à Mexico

latribune.fr

18 Mai 2010, 23:25

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