Wall Street sourit de nouveau au secteur high-tech. Vendredi, le spécialiste des technologies 3D, RealD, a levé 200 millions de dollars, un tiers de plus qu'espéré. La veille, le canadien Smart Technologies avait engrangé 660 millions sur le Nasdaq, là aussi plus que prévu. Le fabricant de tableaux numériques interactifs pour les salles de classes est ainsi la deuxième plus grosse introduction de l'année à Wall Street, derrière la compagnie pétrolière Oasis Petroleum, qui avait récolté 676 millions en juin. À la Bourse de Toronto, où Smart Technologies est également coté depuis jeudi, c'est la plus importante introduction depuis dix ans dans la high-tech.Bénéficiaire, la société a réalisé un chiffre d'affaires de 648 millions de dollars au cours de l'exercice clos le 31 mars, en hausse de 38%. « Le marché des tableaux numériques interactifs recèle de grandes opportunités », insiste Nancy Knowlton, présidente et cofondatrice de Smart Technologies en 1987. Son mari David Martin est l'inventeur du tableau blanc numérique, qui relègue au rang d'antiquité le tableau noir de notre enfance. Doté d'un écran tactile, couplé à un ordinateur et à un vidéoprojecteur, ce tableau permet aux instituteurs de télécharger des logiciels éducatifs et d'élaborer des cours très interactifs. Si, au Royaume-Uni, 72 % des classes sont équipées de tableaux numériques, à l'échelle mondiale le taux d'équipement n'est que de 7 % (moins de 10 % en France). C'est pour financer son développement international que Smart Technologies a tenté l'aventure de la Bourse, l'Amérique du Nord représentant 70 % de son chiffre d'affaires. Ses actionnaires historiques, Intel et Apax, qui conservent 40 % du capital à eux deux, ont récolté 510 millions de dollars en vendant des titres lors de l'introduction, soit six fois plus que leur mise de départ. Christine Lejoux

latribune.fr

18 Juill 2010, 23:22

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