La banque JP Morgan soupçonnée de mauvaises pratiques en Chine

Mauvais temps pour JP Morgan. Après avoir accepté cette semaine de payer à l\'amiable une amende de 23 millions de dollars à des investisseurs qui lui reprochaient de les avoir trompés, la banque d\'investissement se retrouve sous les feux de l\'actualité à la rubrique justice. Les autorités américaines ont en effet ouvert une enquête sur la banque américaine JP Morgan Chase, soupçonnée d\'avoir embauché des enfants d\'influents responsables chinois afin de décrocher des contrats dans ce pays, rapporte samedi le New York Times.L\'exemple du fils du président d\'un conglomérat financier d\'EtatL\'unité anti-corruption de la Securities and Exchange Commission (SEC), l\'organisme américain de réglementation des marchés financiers, a été chargée de vérifier ces allégations, précise le quotidien qui cite un document confidentiel du gouvernement américain.Le New York Times mentionne notamment l\'exemple du recrutement par la banque du fils de Tang Shuangning, président du conglomérat financier d\'Etat China Everbright Group.JP Morgan a décroché une série de contrats avec China Everbright après avoir embauché le fils du président du groupe, Tang Xiaoning, écrit le journal américain.Étrange coïncidenceLe quotidien explique également que la branche hongkongaise de JP Morgan a recruté la fille d\'un haut responsable des chemins de fer chinois, qui a depuis été arrêté dans le cadre d\'un scandale de corruption, selon le document confidentiel.L\'embauche de la fille du responsable est intervenue alors que le groupe China Railway a fait appel à JP Morgan pour le conseiller en vue de son entrée en bourse.China Railway avait levé pas moins de cinq milliards de dollars lors de son introduction en Bourse en 2007.A ce stade, rien n\'est formellement établiLe New York Times souligne toutefois que le document du gouvernement ne révèle aucun lien direct entre la politique de recrutement de la banque et les contrats qu\'elle a pu décrocher. Rien n\'indique non plus que les Chinois recrutés n\'avaient pas les qualifications requises, et la banque n\'est à ce stade accusée d\'aucune malversation, ajoute le quotidien.
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