Côtes-de-Toul, Belles méconnues

Au sud de la vallée de la Moselle, les côtes de Toul brillent d'éclats pâles, mais exquis - l'or de la mirabelle, les reflets argentés des pelouses calcaires et la transparence rosée du gris de Toul. Le vignoble millénaire y trouve aujourd'hui de nouvelles lettres de noblesse. Voici une quinzaine d'années, la poignée de viticulteurs subsistant sur ce petit terroir ont recentré leur production vers de faibles volumes de vin (400.000 à 500.000 bouteilles par an) de très bonne qualité et à prix raisonnables (5 à 8 euros la bouteille). « Novatrice pour l'époque, la démarche a largement démontré sa pertinence. La réputation de nos vins progresse à tel point que les stocks de côtes-de-toul ont baissé de moitié en cinq ans », souligne Vincent Laroppe, administrateur de l'organisme de gestion de l'appellation côtes-de-toul et représentant de la huitième génération à la tête du domaine familial Laroppe à Bruley (Meurthe-et-Moselle).Bon marché, frais et riche en arômes, le vin de Toul se décline en trois teintes. Mariant gamay, pinot noir et parfois auxerrois, le gris de Toul, d'un beau rose saumon, s'obtient par pressurage de la vendange fraîche et se boit jeune. Bon vin de garde, le rouge doit au pinot noir sa robe rubis foncé. Issu de cépages d'auxerrois, le blanc offre des cuvées de prestige. Il accompagne parfaitemement le brie de Meaux, selon Daniel Lorrain, chef étoilé du Canta à Verdun. Implantée sur 110 hectares de vignes, l'appellation compte une cinquantaine d'exploitations viticoles. P. B.
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